Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement vient de présenter en conseil des ministres le 22 juin, une communication relative à la stratégie agro-écologique de la France.
Avec la réforme de la politique agricole commune (PAC) de 2013 et la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt adoptée en 2014, l’agro-écologie a trouvé de solides fondations pour permettre l'indispensable évolution vers des modes de production agricole fondés sur la combinaison de la performance économique, de la performance environnementale et de la performance sociale.
M. Le Foll précise que la réforme de la PAC a permis la mise en place du « paiement vert » introduit au titre des aides européennes, avec le doublement des montants pour les mesures agro-environnementales et climatiques, et un renforcement des mesures de soutien à l’agriculture biologique.
Avec la stratégie agro-écologique, M.Le Foll insiste sur quatre principaux objectifs :
- produire autrement : huit plans d’actions nationaux ont été lancés pour favoriser l’agriculture biologique, la protection des abeilles et l’apiculture, le développement de l’agroforesterie, des protéines végétales, des semences durables, de la méthanisation et réduire les intrants.
- enseigner autrement : les diplômes de l’enseignement technique agricole (BTSA, CAP, Bac Pro) disposent désormais de référentiels rénovés ; des formations spécialisées ont été mises en place dans l’enseignement supérieur et un MOOC agro-écologie a été créé avec les organismes de recherche.
- rechercher autrement : la mission « agriculture-innovation 2025 » débouchera sur des réalisations concrètes telles que les « laboratoires vivants » territoriaux, le portail de données à vocation agricole pour l’innovation ouverte ou encore le renforcement de la recherche et de l’expertise sur les sols. A l’occasion de la COP 21, un programme international de recherche sur le stockage de carbone dans les sols a été lancé au travers de l’initiative «4 pour 1 000 ».
- développer autrement : l'accompagnement des agriculteurs vers l'agro-écologie par les acteurs du développement agricole a été renforcé via le compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et un outil d’autodiagnostic agro-écologique des exploitations est mis à la disposition des agriculteurs. Les démarches collectives à l'échelle d'un territoire se sont développées au travers des Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) : à ce jour 275 GIEE regroupant 6 000 agriculteurs sur 450 000 hectares sont reconnus.
Au niveau national, comme au niveau international, le projet agro-écologique promeut une production agricole respectueuse des équilibres sociétaux, environnementaux et économiques et capable de répondre à l'objectif de sécurité alimentaire de la planète.
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