Lors d'une réunion conjointe du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) et de la Commission de consolidation de la paix (CCP), le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a souligné vendredi 24 juin, le lien d'interdépendance entre le maintien de la paix et le développement durable, avertissant que l'un ne pourra pas être réalisé sans que l'autre ne le soit également.
S'adressant aux membres de l'ECOSOC et de la CCP, M. Eliasson a rappelé que, dans le cadre des opérations de maintien de la paix et de l'action humanitaire, la communauté internationale et les Nations Unies se concentrent principalement sur la phase aiguë des conflits. « Cependant, nous devons accorder plus d'attention aussi bien aux périodes précédant le déclenchement de la violence, qu'à celles commençant à la fin des conflits violents », a-t-il dit.
Le Vice-Secrétaire général a également rappelé que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l'ONU ont adopté simultanément, le 28 avril dernier, deux résolutions visant à réformer le maintien de la paix, notamment en faisant en sorte que l'ensemble du système des Nations Unies en soit responsable.
« C'est la raison pour laquelle le thème de la réunion d'aujourd'hui est si important : relier la consolidation de la paix et le développement durable », a-t-il dit, avant d'énumérer les points de rapprochement entre ces deux résolutions et le Programme de développement durable à l'horizon 2030, adopté en 2015.
« Tout d'abord, tous deux reconnaissent que chaque pays a la responsabilité première de la mise en œuvre du Programme et du maintien de la paix », a déclaré le Vice-Secrétaire général, ajoutant que les résolutions comme le Programme insistent sur l'importance de prévenir les conflits violents et de construire des sociétés pacifiques.
M. Eliasson a rappelé que les résolutions comme le Programme soulignent également l'interdépendance des défis auxquels le monde est confronté. « Les tâches complexes, qu'il s'agisse de la promotion du développement durable ou du maintien de la paix, ne peuvent être divisées en silos, être compartimentées », a-t-il dit.
Il a par ailleurs souligné que plusieurs facteurs clés contribuant à l'éclatement des conflits ont trait au développement durable, y compris les inégalités économiques, sociales et environnementales, le manque d'emplois, la mauvaise gestion des ressources naturelles et le manque d'adaptation au changement climatique.
« Les objectifs de développement durable ne pourront, à mon avis, pas être atteints si nous ne sommes pas en mesure de maintenir la paix », a dit M. Eliasson. « Et nous ne serons pas en mesure de maintenir la paix si nous ne nous attaquons pas aux facteurs liés à la réalisation des objectifs de développement durable ».
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