Quelques mois après la 21iéme Conférence des Parties sur les Changements Climatiques ( CoP 21) de Paris, les acteurs non étatiques du Sénégal ont passé en revue l’accord de Paris afin d’affiner les priorités avant la CoP 22 de Marrakech prévue, du 07 au 18 Novembre 2016. Cette rencontre qui a permis à ces acteurs de mieux comprendre le rôle clé qu’ils doivent jouer dans l’opérationnalisation de l’accord, est l’initiative d’Enda Energie, dans le cadre du Declic II (Défis climatiques et citoyenneté – CoP 22).
Signé par 177 pays dont 15 ratifications et une vingtaine de promesses en 2016, l’accord de Paris doit être utile et fécond au niveau local, surtout avec l’implication des élus locaux «qui doivent contribuer à sa mise en oeuvre», souligne Antoine Faye du Comité National sur les Changements climatiques (COMNAC). Au Sénégal, certaines collectivités locales l’ont compris très tôt. Le téléthon organisé par la ville de Sokone est un cas d’école. D’ailleurs cette bonne pratique mise en oeuvre pour faire face au dérèglement climatique, sera présentée du 26 septembre 2016 au 28 septembre 2016 durant le sommet des acteurs non-étatiques de Nantes
Cet accord historique qui, à travers ses textes, a salué et reconnu le rôle important des acteurs non étatiques, doit être converti en action, à l’occasion de la CoP22 de Marrakech. Participant à cette journée d’échanges sur l’opérationalisation de l’accord de Paris, tenue le 13 juillet 2016 à l’hôtel de ville de Dakar, Abdoulaye Sene du Global Local Forum estime «qu’on doit faire de Marrakech, un sommet de l’action». Et pour cela, il est nécessaire d’identifier et d’analyser les défis à relever tout en faisant l’état des avancées de la CoP 21 pour permettre aux acteurs d’avoir une compréhension harmonisée des enjeux y afférents.
Pour accompagner les transformations économiques, sociales et environnementales, le comité d’orientation de DECLIC 2 va travailler sur trois thématiques à savoir la transition énergétique, l’agriculture et « les connaissances endogènes qui sont un pilier fondamental. On est même en train de travailler avec l’Industrie Culturelle de l’Afrique de l’Ouest, pour voir comment intégrer cette préoccupation que nous avons par rapport au climat, dans la mise en oeuvre des objectifs de développement durable», précise le Directeur de Enda Energie.
Pour Sécou Sarr, il faut intégrer la question culturelle car « aujourd’hui c’est une préoccupation majeure. Tout le monde cherche la méthode, l’approche pour arriver à un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique, c’est d’abord à mon avis, un changement culturel».
A l’issue de cet atelier qui s’est voulu espace DECLIC de regards croisés de l’accord de Paris, les acteurs non étatiques qui préparent activement la CoP 22, semblent déjà identifier les priorités. Ayant opté de faire du sommet de Marrakech une CoP de l’action et des vulnérabilités, ces acteurs plaident pour un renforcement des capacités sans oublier le financement climat pour l’adaptation.
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