La Conférence mondiale sur le transport durable, qui s'est achevée dimanche à Achgabat, au Turkménistan, a souligné la nécessité d'apporter un soutien financier aux pays en développement qui se trouvent dans une situation particulière et qui font partie pour la plupart des pays les moins avancés.
“Le transport durable est un défi pour tous les pays, mais les pays en situation particulière, notamment les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, font face à des obstacles particuliers”, a déclaré le Haut Représentant des Nations Unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Gyan Chandra Acharya, dans un discours.
Parmi les défis rencontrés par ces pays, il y a le coût élevé du transport, l'accès restreint à la mer, les services aériens limités pour les passagers et le fret et les difficultés à obtenir des investissements et nouer des partenariats.
“Il y a au total environ 1,1 milliard de personnes dans ces pays. Quand on examine les programmes mondiaux, les solutions globales, ainsi que les cadres mondiaux de développement, nous devons regarder ces pays si nous ne voulons laisser personne derrière et faire en sorte d'inclure tout le monde”, a dit M. Acharya.
Il a ajouté qu'il y avait 1,2 milliard de véhicules, et un milliard de personnes qui n'ont pas une connectivité constante et régulière avec les routes, créant une disparité en termes de transport.
“Et puis il y a les morts liées à la route et la pollution de l'air qui est générée par le transport. C'est un grand défi auquel ces pays et d'autres pays en développement sont confrontés de manière disproportionnée”, a souligné M. Acharya, rappelant aux panélistes que 92% des victimes de la route se trouvent dans les pays en développement.
Lors d'une autre réunion à la Conférence d'Achgabat, les participants ont discuté des besoins financiers des pays en développement.
“La croissance démographique prévue et la demande croissante pour le transport nécessiteront des investissements massifs dans de nouveaux projets de transport et d'infrastructures et le maintien adéquat des réseaux déjà en place”, a déclaré Bambang Susantono, Vice-président en charge du développement durable et de la gestion des connaissances à la Banque asiatique de développement (ADB).
M. Susantono a noté que les besoins de transport sont encore plus élevés dans les pays en développement tout en mettant en évidence les possibilités de développer des modes de transport plus durables dans ces pays.
“Aujourd'hui, les besoins en investissements dans le transport sont estimés entre 1000 et 2000 milliards de dollars par an”, a déclaré M. Susantono. “Sur le total des investissements annuels actuels dans le monde, moins de 40% sont reçus par les pays en développement”.
Les participants ont discuté de la façon d'exploiter les différentes approches nécessaires au financement du transport durable au 21e siècle, par la mobilisation des ressources internes, la coopération internationale et les partenariats public-privé.
Communiqué de l'ONU (878 hits)