Face à la problématique des changements climatiques, les entreprises néo-brunswickoises sont favorables pour une mise en place de la tarification du carbone par le gouvernement.
Vendredi dernier, la présidente-directrice générale du Conseil d’entreprises du Nouveau-Brunswick Adrienne O’Pray a déclaré que « ……..La tarification du carbone est la politique la plus souple et la plus efficace pour passer à l’action en matière de changements climatiques.» (Acadie Nouvelle). Pourquoi une tarification de carbone ? Quel est le but recherché à travers cet outil ?
L’objectif de la tarification du carbone est de donner une valeur économique à la tonne d’émissions de GES afin de réorienter les flux de financements publics et privés vers des investissements à faible intensité (l’Institut de recherche en économie du climat). Pour être plus simple, la tarification du carbone vise à inciter les entreprises et les particuliers à réduire leurs émissions de CO2. Le coût peut être fixé selon une taxe ou un système de plafonnement et d'échange, communément appelé bourse du carbone. Pour ce qui est du Canada, le gouvernement fédéral a choisi de fixer le prix minimum à 10 $ pour la tonne de carbone, tarif qui entrera en vigueur en 2018 (Radio Canada).
Le premier ministre Brian Gallant et son gouvernement ont présenté le 7 décembre dernier le nouveau plan de lutte contre les changements climatiques qui va être mis en place par la province. Ce plan est jugé très ambitieux par tous les acteurs luttant pour un développement économique plus respectueux de l’environnement. Mais, nous pouvons souligner l’absence de la mise en place de la tarification du carbone dans ce nouveau plan du gouvernement. Alors que les acteurs de l’économie sont enthousiastes et prêts à payer pour leurs émissions. Il n’y a pas que les grandes entreprises qui y sont favorables, même les camionneurs de l’Atlantique sont partisans pour la mise en place d’une tarification du carbone (Acadie Nouvelle).
Selon Environnement et Changements climatiques Canada, le Nouveau-Brunswick a rejeté 14,9 mégatonnes de GES dans l’atmosphère en 2014. Il est donc temps pour notre province de se mettre en action et d’emboiter le pas des provinces telles que la Colombie-Britannique, l’Alberta, l’Ontario et le Québec qui ont déjà toutes mis sur pied un dispositif de tarification du carbone.
Il faut tout de même préciser que l’absence de la tarification du carbone dans le nouveau plan de lutte contre les changements climatiques n’affecte pas les ambitions environnementales du gouvernement de Brian Gallant ; qui, a promis d’adopter un mécanisme de tarification du carbone avant l’échéancier fédéral de 2018.
Sources : Acadie Nouvelle, Environnement et Changements climatiques Canada, l’Institut de recherche en économie du climat, Radio Canada