La cinquante-cinquième session de la Commission du développement social a entamé ses travaux, le 1er février pour examiner, jusqu’au 10 février, les « stratégies d’élimination de la pauvreté visant à parvenir à un développement durable pour tous ». Dans un contexte où encore 786 millions de personnes vivent dans la pauvreté, les intervenants, dont de nombreux ministres, ont exprimé leurs priorités pour que la mise en œuvre des objectifs de développement durable bénéficie véritablement à tous.
« Le mandat de la Commission du développement social est d’autant plus pertinent maintenant que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 a été adopté », a fait remarquer M. Philipp Charwath, de l’Autriche, élu ce matin à la présidence de la Commission.
Le travail de cet organe technique, qui dépend du Conseil économique et social (ECOSOC), va en effet guider celui des autres commissions dans ce processus de mise en œuvre, a précisé le Président de l’ECOSOC, M. Frederick Musiiwa Makamure Shava, en faisant remarquer que ces travaux avaient, au bout du compte, un impact sur la vie de milliards de personnes.
Créée en 1946, et chargée, depuis, de suivre la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Copenhague de 1995, la Commission du développement social est composée de 46 membres.
Ceux qui se sont exprimés aujourd’hui ont insisté sur le caractère inclusif des objectifs de développement durable, sachant qu’il faut absolument « ne laisser personne de côté », selon le vœu du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cela veut dire que les mesures prises à cet effet doivent viser les plus vulnérables, comme les jeunes, les femmes, les migrants, les chômeurs, les personnes handicapées et les autochtones.
« Les politiques que nous élaborons doivent profiter à tous », a résumé le Président du Comité des organisations non gouvernementales, M. Daniel Perell, en voyant l’interdépendance et le soutien mutuel de tous les acteurs comme « la source de notre force ». Le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, M. Lenni Montiel, n’a pas dit autre chose en invitant à associer les acteurs privés et publics dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Le Groupe des 77 et la Chine, parlant par la voix de la délégation de l’Équateur, a souhaité que la Commission envoie un message fort au Forum politique de haut niveau pour le développement durable. Le Président de la soixante et onzième session de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson, a d’ailleurs salué la décision de la Commission d’aligner ses thématiques sur celles du Forum en vue de garantir la cohérence des efforts des Nations Unies.
Les représentants des autres groupes de pays ont énuméré leurs priorités et les mesures prises pour arriver à leurs fins. Ainsi, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) vise en particulier le développement des infrastructures dans les zones rurales, la mise en place de filets de protection sociale et le renforcement de la résilience des groupes vulnérables.
De son côté, l’Union européenne dispose d’un programme « Garantie pour la jeunesse » qui vient de recevoir un montant additionnel de 2 milliards d’euros.
Parmi les autres initiatives nationales, la Vice-Présidente du Costa Rica, Mme Ana Helena Chacón Echeverría, a présenté le « Pont du développement » qui constitue une stratégie nationale de réduction de la pauvreté...
[ODD2030-01]
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