Le Fonds francophone pour les droits de l’Homme « Martine ANSTETT » est destiné à soutenir les initiatives et projets de terrain développés par des organisations de la société civile (OSC) pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, de la démocratie et de la paix. Il vise en particulier à identifier et à favoriser les efforts déployés en vue de la diffusion, de la vulgarisation et de l’enseignement, par des moyens diversifiés et adaptés aux réalités socioculturelles, des droits de l’Homme, de la démocratie et de la paix dans les différentes couches de la population, afin de contribuer à l’adoption d’attitudes et de comportements aptes à développer durablement les valeurs de tolérance et de démocratie dans l’espace francophone.
Au cours des dernières années, la question des migrations internationales est devenue un sujet de préoccupation majeur pour la communauté internationale. Depuis quelques années, une grave et malheureusement durable crise migratoire touche, en particulier, l’espace francophone, notamment en Afrique, au Moyen-Orient, dans les Caraïbes et en Asie du Sud-Est. À titre d’exemple, le Liban, pays membre de l’OIF, se place en 3e position parmi les pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés, avec plus d’un million de réfugiés sur son sol. En Afrique, la situation est également préoccupante dans quasiment l’ensemble des pays francophones.
Les activités de l’OIF en faveur de la promotion et de la protection des personnes migrantes s’inscrivent dans le prolongement de la déclaration de Bamako (2000), texte normatif et de référence de la Francophonie dans les domaines de la démocratie, des droits et des libertés et celle de Saint-Boniface (2006), qui porte sur la prévention des conflits et la sécurité humaine. Lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies à l’occasion de la réunion plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants, la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean a rappelé, le 19 septembre 2016, la nécessité à la fois d’agir face aux situations tragiques rencontrées par les migrants et de soutenir des actions visant les causes de départs.
C’est dans ce contexte que le Fonds Francophone pour les droits de l’Homme « Martine ANSTETT » soutiendra en 2017 des projets d’OSC de l’espace francophone qui œuvrent pour la promotion et la protection des droits des personnes migrantes. Trois approches peuvent être adoptées par les OSC intéressées à répondre à cet appel à propositions :
Approche 1 – Apporter des solutions pratiques aux problèmes des personnes migrantes
Garantir la protection des droits des migrants ; assurer un meilleur accès à la justice pour les personnes migrantes ; améliorer les conditions de vie de personnes migrantes (dans les centres d’accueil et de rétention des migrants etc.) ; faire connaître aux migrants leurs droits par le biais de campagnes de communication, brochures etc.
Approche 2 – Inciter les autorités nationales à adapter leur législation et leurs politiques publiques afin de mieux protéger les droits des personnes migrantes
Mener des activités de plaidoyer et de sensibilisation auprès des acteurs clés qui pourraient assurer la défense et la protection des droits des personnes migrantes (hommes politiques, parlementaires, universitaires, professionnels du droit, journalistes, institutions de l’État de droit, etc.) par l’adoption de textes juridiques adaptés; promouvoir la mise en œuvre des politiques publiques nationales cherchant à mieux intégrer les personnes migrantes dans le tissu social et à protéger leurs droits ; accompagner et encourager les acteurs engagés aux côtés des migrants dans leurs actions de protection de leurs droits.
Approche 3 - Sensibiliser l’opinion publique aux droits des migrants
Mener des activités de sensibilisation auprès de l’opinion publique afin de faire évoluer les perceptions et les mentalités sur les migrants et valoriser leur rôle dans la société par l’organisation d’événements, conférences, etc.