Eoliennes, automobiles, canalisations, robotique ou électronique portable demandent des matériaux plus légers, plus résistants mais aussi moins chers et réutilisables.
L'équipe de Ludwik Leibler et Renaud Nicolaÿ du laboratoire Matière molle et chimie (ESPCI Paris/CNRS)a mis en oeuvre une réaction chimique inédite qui a permis aux chercheurs d'assembler les macromolécules du plastique en un réseau dynamique, un vitrimère, en utilisant la chaîne de production traditionnelle. Grâce à leur combinaison de propriétés, les vitrimères pourraient révolutionner le monde des plastiques. D'autant plus que cette nouvelle chimie ouvre la voie au recyclage des différents plastiques sans tri sélectif préalable, en les transformant en alliage vitrimère.
De façon surprenante, la réaction de métathèse peut opérer aux surfaces. Une adhésion très forte entre les vitrimères fabriqués à partir de plastiques complètement incompatibles est obtenue. Ceci ouvre des perspectives dans des domaines allant des emballages aux pneumatiques. Quant au recyclage de plastiques, il nécessite aujourd’hui la mise en oeuvre d’un tri sélectif selon leur nature. La réaction de métathèse permettrait de réutiliser des plastiques en se passant de ce tri voire d’obtenir des alliages vitrimères aux propriétés améliorées par rapport aux différents composants (rigidité, résistance au choc et au déchirement, imperméabilité aux solvants).
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