La mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable a commencé à travers le monde. Néanmoins, « l’horloge tourne », a affirmé M. Guterres. « Le taux de progression dans de nombreux domaines est bien trop lent pour permettre d’atteindre les cibles d’ici à 2030. »
767 millions de personnes vivent encore avec moins de 1,9 dollars par jour et 793 millions connaissent la faim quotidiennement. Ces chiffres stupéfiants qui représentent plus de la population totale de l’Union européenne, nous rappellent que la mise en place des Objectifs se fait de manière inégale.
La diminution de la mortalité maternelle doit doubler, explique Antonio Guterres dans la préface du rapport annuel sur les Objectifs de développement durable. Des investissements plus importants en matière d’énergie verte et d’éducation sont requis. Les inégalités de genre restent profondément ancrées et la jeunesse du monde entier affronte un taux de chômage alarmant. Mais alors, quelles sont les améliorations ?
Pour citer quelques exemples, la pauvreté mondiale a baissé d’1,7 milliards en 1999 à 767 millions en 2013. La proportion de personnes souffrant de malnutrition est tombée de 15% entre 2000 et 2002 à 11% entre 2014 et 2016. Le taux d’enfants représentant un retard de croissance est passé de 33% en 2000 à 23% en 2016. L’incidence du VIH a été réduite de 46%, et pour les enfants de moins de 5 ans, la mortalité a chuté de 44%. Aussi, 85,3% de la population mondiale a dorénavant accès à l’électricité contre 77,6% en 2000.
Cependant, les inégalités sont bien visibles dans d’autres domaines tels que l’éducation. En 2014, dans le monde, deux enfants sur trois reçoivent une éducation élémentaire. C’est seulement le cas de 4 enfants sur 10 dans les pays les plus pauvres. Et malgré les bons résultats de la scolarisation au niveau du primaire depuis 2000, 9% des enfants en âge de fréquenter l’école ne sont pas scolarisés en 2014 malgré de maigres progrès depuis 2008.
Aussi, la proportion de la population urbaine vivant dans des bidonvilles a baissé de 28% en 2000 à 23% en 2014. Néanmoins, en Afrique subsaharienne, plus de la moitié de la population urbaine habite dans des taudis.
L’Objectif 12 « Etablir des modes de consommation et de production durables » connait aussi quelques échecs. Au niveau mondial, « l’empreinte matérielle » des humains a augmenté de 48,5 milliards de tonnes en 2000 à 69,3 milliards de tonnes en 2010. L’Australie et la Nouvelle Zélande ont le taux le plus élevé d’empreinte par habitant : 35 tonnes par personnes. L’Europe n’est pas loin derrière avec 20 tonnes par personne. A titre de comparaison, l’Afrique subsaharienne ne produit que 2,5 tonnes par personnes.
« Autonomiser les groupes vulnérables est essentiel pour mettre fin à la pauvreté et promouvoir la prospérité pour tous, partout », a indiqué M. Wu Hongbo, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales.
[ODD2030]
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