Le ministère camerounais de la santé a publié le profile sanitaire analytique 2016 du pays. Il s’agit d’une synthèse des données sanitaires validées les plus récentes. Trois tendances se dégagent des indicateurs de santé :
1. des domaines d’amélioration : il s’agit essentiellement des interventions relatives aux programmes verticaux tels que le paludisme, le VIH/SIDA, la tuberculose et la vaccination.
2. des domaines de stagnation : ici, on retrouve l’espérance de vie, le financement public et le développement des districts de santé.
3. des domaines de régression : on note surtout la mortalité maternelle, la planification familiale, et la couverture maladie.
Parmi les grandes tendances, l’on peut relever, l’accroissement de l’espérance de vie à la naissance de 54 ans en 1990, à 57,3 ans en 2015. Cet accroissement reste cependant faible par rapport à celui des pays d’Afrique subsaharienne sur la même période, de 50 ans à 59 ans. Il reste aussi très en deçà de la moyenne mondiale estimée en 71,4 en 1995. La mortalité infanto-juvénile (OMD 4) a reculé, passant de 144 décès (période 1990-2004) à 103 décès (période 2011-2014) pour 1000 naissances vivantes. Cependant, le pays est encore éloigné de la cible de 76 décès pour 1000 naissances vivantes.
En ce qui concerne la santé de la mère et du nouveau-né La mortalité maternelle s’est aggravée au fil du temps, passant de 430 en 1998 à 669 en 2004 puis à 782 décès maternels pour 100000 naissances vivantes en 2011 (EDS-MICS, 2011). Par contre la mortalité néonatale a connu une légère baisse, passant de 33 décès (période 1999- 2004) à 28 décès (Période 2009-2014) pour 1000 naissances vivantes. Le taux des enfants de 12-23 mois complètement vaccinés a connu une nette amélioration soit 48,2% en 2004 contre 75,3% en 2014.
De façon générale, reconnaît le Rapport, la performance du système de santé est faible et aucun OMD lié à la santé n’a été atteint en 2015.
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