La Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification (CNULCD), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et le Fonds pour l’environnement mondial (GEF), en collaboration avec le gouvernement de la Namibie, ont lancé, à l’occasion de la COP13 qui s’est déroulée du 6 au 16 septembre derniers à Ordos, en Chine, un document intitulé : « Listening to our Land: Stories of Resilience ».
La dégradation des terres touche actuellement environ un quart de la zone terrestre de la planète, et a des impacts directs sur la santé, le bien-être et les moyens de subsistance d'environ 1,5 milliard de personnes. Elle provoque des pénuries alimentaires, de l'insécurité sociale, et rend les personnes vulnérables à l'environnement, aux chocs économiques et à diverses perturbations, notamment celles causées par le changement climatique. La dégradation des terres est également un facteur de migrations, lesquelles sont aggravées par un mouvement à grande échelle et des catastrophes telles que les famines, les inondations et les guerres civiles.
Pour de nombreux pays, le défi de prévenir et de réduire la dégradation des terres se traduit par un compromis entre la réponse aux besoins immédiats et l’investissement dans la durabilité à long terme.
La gestion durable des terres (GDT) offre une approche globale de la gestion et de la gouvernance des ressources foncières, et engendre des différences significatives et durables, tant dans un avenir proche qu'à plus à long terme. Elle permet aux agriculteurs d'améliorer la productivité de leurs terres et de maximiser les rendements sans dégrader les terres et les ressources en eau, ou avoir d’impacts en aval. Elle garantit une meilleure gestion des services agro-écosystémiques à travers les systèmes de production, réduit la pression sur les ressources foncières, et aide à améliorer et à soutenir la productivité économique. De nombreux pays sont prêts à adopter les approches GDT, mais font face à des problèmes économiques, des barrières institutionnelles ou d’autres obstacles liés aux connaissances et aux innovations technologiques.
Listening to our Land: Stories of Resilience comporte huit histoires issues de divers pays. Elles montrent comment la GDT améliore les conditions de vie des communautés et renforce la résistance de l'environnement. Elles soulignent également l'importance de l’amélioration de la gestion des terres pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT), en rétablissant la productivité et la fertilité des terres dégradées, et en prévenant la dégradation pour l'avenir. Le fil commun de ces histoires est le fait que la GDT a permis aux personnes et aux nations de restaurer la vie sur leurs terres, d’accélérer une transformation sociale inclusive, de réduire les conflits liés aux ressources, et de faire face aux perturbations créées par les catastrophes naturelles et les crises sociopolitiques.
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