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L'ONU plaide en faveur d'un partenariat revitalisé pour le développement de l'Afrique


Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajcák, a estimé vendredi que les efforts déployés par l'Afrique pour se développer doivent être appuyés par un partenariat revitalisé avec le reste du monde, lors d'une réunion de l'Assemblée générale consacrée au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).

Selon lui, le NEPAD est une sorte de précurseur qui, avec plus de dix ans d'avance, a précédé le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et l'Agenda 2063 de l'Union africaine. Beaucoup de priorités du NEPAD figurent dans ces nouveaux cadres de travail dont le développement des infrastructures, le développement humain, la sécurité alimentaire, l'éducation et la formation et la santé.

Depuis son adoption en 2001, le NEPAD a mené à un changement transformateur, a affirmé M. Lajcák, voulant pour exemple le fait que le Programme global de développement de l'agriculture a amélioré la productivité agricole du continent et changé la vie de beaucoup de fermiers africains.

Le NEPAD a permis de grands pas dans l'intégration du commerce africain et la finalisation, cet été, de l'Accord tripartite de libre-échange a marqué un jalon car il harmonisera les trois blocs sous- régionaux qui avaient jusqu'ici leurs propres règles et modèles commerciaux.

M. Lajcák a toutefois rappelé qu'il y a bien des obstacles à surmonter et qu'il faudrait des progrès plus rapides pas seulement dans les deux secteurs de l'agriculture et du commerce, mais dans une large gamme de secteurs déterminants, y compris les infrastructures, l'industrie, la diversification économiques et l'élimination de la pauvreté. Le NEPAD, le Programme 2030 et l'Agenda 2063 ont des plans très clairs sur les moyens d'y parvenir et il est crucial que ces deux cadres soient harmonisés et intégrés, notamment en termes de rapport, de suivi et d'examen.

Le Président de l'Assemblée a aussi répété un message qu'il a fréquemment entendu : le développement de l'Afrique ne deviendra une réalité que s'il est mené de l'intérieur même du continent, comme le confirme d'ailleurs l'Agenda 2063. Le rôle de l'Union africaine, des communautés économiques régionales et des organisations ont été indispensables car ils ont agi comme des « moteurs » des progrès dans le développement durable et le renforcement des capacités africaines dans les domaines de la paix et la sécurité.

Au niveau local, les pays africains ont aussi renforcé leurs capacités de mobilisation des ressources domestiques et se sont attaqués aux flux illicites de capitaux.

Mais, a reconnu le Président, dans un monde où aucun pays, aucune région ne peut agir seul, les efforts déployés par l'Afrique doivent être appuyés par un partenariat revitalisé. L'aide publique au développement (APD) et les autres formes d'engagement, a insisté le Président, sont essentiels pour augmenter les financements, accélérer le transfert des technologies et assurer l'accès aux marchés. Les investissements doivent aussi être encouragés aux niveaux national, régional et international.

Enfin, le Président a souligné que le développement de l'Afrique n'est pas une entreprise isolée. Aucun appui au développement ne mènera au changement sans des efforts pour traiter des causes sous-jacentes des conflits comme aucune violence ne sera évitée si l'on ne traduit pas en actes concrets les promesses du NEPAD.

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