«Le taux d’électrification en Afrique centrale ne dépasse pas les 20%. Ce qui veut dire qu’un habitant sur cinq seulement a accès à l’électricité». L’information donnée, les 02 et 03 octobre 2017 à Yaoundé (Cameroun), par le président du Pool Energétique de l'Afrique Centrale (PEAC) et par ailleurs directeur général de l'entreprise The energy of Cameroon (ENEO), Joël Nana Kontchou, au cours du forum : «Future Energy Central Africa» (FECA).
Sur les 300 millions d'habitants que compte la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), les données disponibles font état de ce que plus de 125 millions n’ont pas accès à l'électricité. Un véritable paradoxe, quand on sait que la CEEAC dispose d'un potentiel de 149 GW (gigawatt), c’est-à-dire plus de la moitié (57%) du potentiel hydro-électrique africain.
En effet, d’après les experts du secteur, la production électrique dans cette partie du continent représente à peine 4% de son impressionnant potentiel énergétique. A l’origine du déficit, les réticences exprimées par les Etats membres quant à l’impact de la démarche sur les politiques nationales des cadres réglementaires et institutionnels et l’insuffisante implication des Etats membres au processus de réalisation des projets d’intégration énergétique régionale. Et les maux auxquels la distribution de l’électricité fait face sont, entre autres : «la relève manuelle, les méthodes de comptage peu fiables, la vétusté des systèmes informatiques et une facturation irrégulière».
C’est ainsi que les récentes assises de la capitale du Cameroun auront servi à donner une forte impulsion aux mesures incitatives pour la participation du secteur privé dans les projets marchands et à œuvrer à la mobilisation des ressources intérieures et toutes les sources de financement disponibles, à travers des actions stratégiques, opérationnelles et des tactiques pertinentes.