415 690 euros (environ 272 276 950 Fcfa). C’est le coût estimatif des travaux du projet Énergies renouvelables dans la commune de Bangangté (ENERBA), dirigée par Célestine Ketcha Courtès, qui ont été solennellement lancés par le préfet du département du Ndé, le 23 octobre 2017.
Les principales composantes de ce projet social présentées par la cheffe du projet, Reine Ide Noubwen, sont : l’éclairage public en lampadaires solaires au boulevard et dans les carrefours de la ville et la construction d’une centrale solaire photovoltaïque hybride (solaire/réseau Eneo/groupe électrogène) d’une puissance de 20,16kWc à l’Hôpital de district de Bangangté».
«L’éclairage public et l’équipement de l’hôpital avec cette mini-centrale hybride vont contribuer à la sécurité des femmes et des jeunes filles, car dans l’obscurité nous sommes les plus vulnérables», a reconnu Célestine Ketcha Courtès, présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam).
«ENERBA, premier projet qui démarre officiellement ce jour à Bangangté est un partenariat AIMF (Association internationale des maires francophones, Ndlr)/REFELA-Cam gagnant…», a exprimé Mme Arianna Ardesi, représentante de l’AIMF à l’occasion.
D’après l’expert de DFC Services, Roméo Foutsop, le système d’éclairage de Bangangté à l’énergie solaire «présente de nombreux avantages pour les populations et l’environnement» : la non émission des gaz à effet de serre, le faible coût de l’énergie, la longue durée de vie de l’installation (plus de 20 ans), le recours à une source d’énergie renouvelable, la possibilité d’étendre les modules…
Et le préfet Oumarou Haman Wabi de souhaiter qu’«ENERBA soit également un succès comme le projet MODEAB (Maîtrise d'ouvrage durable dans les secteurs de l'eau et de l'assainissement dans la commune de Bangangté, Ndlr)», il y a quelques années. Non sans relever qu’il s’agit d’«un challenge pour les communes bénéficiaires» et en appeler à l’implication de tous.
Ce projet social marque «l’entrée de la ville de Bangangté dans le domaine de l’énergie renouvelable prescrite aux Objectifs de développement durable (ODD) 7 et 13, en droite ligne des Accords de Paris sur le climat de 2015 (à la COP21), signés par le Cameroun», a renchéri Mme Ketcha Courtès.
En présence du préfet, des conseillers municipaux, des représentants des organismes partenaires au projet que sont l’AIMF, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la Fondation Véolia Environnement, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM)..., le premier lampadaire solaire à éclairage public de la ville lauréate du Prix des Nations Unies 2014 pour le Service public a été solennellement posé par les techniciens de l’entreprise adjudicataire. Et le site de l’hôpital qui va bénéficier du système solaire hybride a été visité au pas de course.
Pour mémoire, en marge de la COP21 les femmes maires du Cameroun sous la conduite Célestine Ketcha Courtès, ont soumis 28 projets d’énergie durable auprès de l’AIMF. Au terme du Sommet, nous l'accord de principe de Mme Anne Hidalgo, présidente de l’AIMF et maire de Paris, a été obtenu pour 17 projets avec des premiers financements pour deux communes pilotes (Bangangté et Fokoué), suivant une convention financière d’assistance à maîtrise d’ouvrage signée le 03 octobre 2016.
Et en marge de la COP22 à Marrakech, le ministère français de l’Environnement sous la direction de Ségolène Royal, à travers l’ADEME a accordé un deuxièment financement, permettant ainsi d’élargir le projet dans cinq autres communes camerounaises : Mayo Oulo (Nord), Mintom (Sud), Mbengwi (Nord-Ouest), Afanloum (Centre) et Angossas (Est).
Le FEICOM a donné son avis favorable pour le financement de la contrepartie attendue des communes de Bangangté et Fokoué ; nous avons procédé à la signature de la Convention y relative le 16 août 2017.
Source: Commune De Bangangte.net
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