Afin d’assurer un climat scolaire apaisé propice à l’enseignement apprentissage, le Conseil national pour la prévention de la violence à l’école (CNPVE) a organisé une session de formation sur l’état des lieux des droits humains en milieu scolaire au profit des encadreurs pédagogiques et des enseignants du Centre-Nord. C’était les 29 et 30 décembre 2017 à Kaya, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou
L’environnement scolaire est assombri par l’accroissement de la violence. Et madame Minata Béatrice Tapsoba qui a présidé l’ouverture des travaux, de souligner que le présent « atelier est capital pour notre ministère, dans la mesure où nous observons depuis un certain temps, une recrudescence de la violence. Et pour nous, il appartient aux acteurs de l’analyser et de s’accorder sur les meilleures stratégies pour venir à bout de cette violence ». L’atelier vise à outiller des encadreurs pédagogiques et des enseignants qui sont les acteurs directs auprès de qui nos enfants apprennent. Pour madame Tapsoba, s’ils sont outillés, dans leurs pratiques, et dans leurs actions, ils amèneront certainement les élèves à comprendre que même s’il y a des divergences, la violence n’est pas toujours la solution.
Les deux jours de travaux ont été meublés par deux communications suivies d’échanges. Monsieur le Directeur Régional de l’Education Préscolaire Primaire et Non Formelle du Centre Nord (DREPPNF-CN) a présenté l’état des lieux des droits humains en milieu scolaire. Dans son exposé, le facilitateur a évoqué les différents types de violences que sont celles verbales, physiques, psychologiques, sexuelles et la négligence, avec leurs conséquences combien désastreuses en milieu scolaire. Le communicateur a en outre livré des statistiques des victimes des violences en milieu scolaire de ces dernières années et proposé des stratégies de lutte pour endiguer ce phénomène.
Le deuxième communicateur, monsieur Germain ZONG-NABA, conseiller en droits humains a exposé sur les violences faites aux enfants. Il a entre autres évoqué l’ampleur du phénomène avec des statistiques expressives de violences faites aux enfants. C’est surtout en milieu scolaire (53,8%) et en milieu familial (80,2%) que les enfants subissent plus la violence. A travers la présentation des dispositions nationales et internationales, le communicateur a rappelé l’interdiction formelle des châtiments corporels dans les classes.
Les participants ont saisi l’occasion pour formuler des recommandations, notamment l’élargissement de la présente session de formation à l’ensemble de la communauté éducative et la vulgarisation des dispositions pénales auprès des enseignants, des élèves et des parents d’élèves.
La cérémonie de clôture a été présidée par monsieur Bassalia Diané, coordonnateur du Conseil National pour la Prévention de la Violence à l’Ecole (CNPVE). Il a exhorté les participants à intégrer quotidiennement les droits humains à l’école. Il leur a également demandé d’être des ambassadeurs de la non-violence et de partager les acquis de la formation avec leurs collègues.