Le service des questions environnementales du ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation (MENA), a organisé du 27 au 28 décembre 2017, un atelier de formation en éducation environnementale à l'intention des Directeurs des structures déconcentrées. Objectif, informer les participants sur les enjeux liés à ce thème et susciter leur implication pour son effectivité dans les structures éducatives.
La session a réuni une soixantaine de Directeurs régionaux et provinciaux du MENA qui ont eu droit à une présentation du service des questions environnementales relevant du Secrétariat Général. De cellule environnementale au départ, cette structure a désormais le statut de service au titre duquel il a entre autres mis en place un réseau de points focaux au niveau central comme déconcentré et tient annuellement une journée de salubrité et de reboisement.
La formation assurée par monsieur Roger Barro, Directeur de la promotion de l'éducation environnementale et de l'écocitoyenneté, a porté sur l'éducation environnementale et les changements climatiques. Appuyant ses interventions par des microfilms, monsieur Barro a tiré sur la sonnette d'alarme au regard des indicateurs qui annoncent une hausse constante des températures et une baisse des précipitations dans les années à venir. D'où selon lui, l'éducation a un rôle de base dans le changement de comportement en faveur des énergies renouvelables, l'écocitoyenneté ou de l'économie verte afin de jouer notre partition dans l'agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD).
Cette menace a davantage été soulignée par ce spécialiste de l'environnement qui a également partagé des contenus sur le péril plastique en sa dimension bio et non biodégradable pour conjurer le désastre écologique que cette matière est capable d'engendrer tant il représente 10% des déchets domestiques et tue 30% du cheptel burkinabè chaque année.
Les responsables des structures déconcentrées se sont montrés concernés par la question à travers leurs contributions et engagements mais c'est surtout l'autorité de l'Etat dans l'application des textes en matière de protection de l'environnement qui est mise en cause par certains intervenants. En termes de perspectives, ils ont fait des propositions sur la contribution des acteurs à la promotion de l'écocitoyenneté au nombre desquelles, l'expérience des Ecoles de qualité amie des enfants (EQamE), a été citée comme exemple de réussite en matière d'éducation environnementale au Burkina qui mérite d'être capitalisée. ''L'école doit alors apprendre à vivre et à travailler de manière durable'', a dit monsieur Yaméogo dans son discours traduisant ainsi l'engagement des plus hautes autorités face à ces enjeux de développement durable.