Symptôme de notre dépendance à l’automobile, les terrains de stationnement sont de véritables casse-têtes pour les municipalités. Mais le problème n’est pas insoluble, comme en témoignent les mesures audacieuses de certaines villes.
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Une heure par jour ! C’est en moyenne la durée d’utilisation d’une automobile privée. Le reste du temps, ce véhicule demeure stationné, immobile ! Autrement dit, pour que l’usage de l’automobile privée soit possible, il faut que son conducteur, qui part nécessairement d’une case de stationnement, ait la certitude, au terme de sa route, d’aboutir sur une autre case de stationnement. C’est la condition sine qua non de ce type de mobilité : l’aménagement « d’aires d’immobilité ».
Or, ces cases de stationnement doivent être multipliées par le nombre des activités liées à la vie courante. Car le navetteur prend son automobile non seulement pour se rendre au travail, mais aussi pour faire ses courses, se divertir, se faire soigner, etc. Autant d’endroits où il doit pouvoir garer sa voiture. Donald Shoup, chercheur et professeur d’urbanisme à UCLA, a ainsi calculé que, aux États-Unis, on compterait 8 places de stationnement pour chaque voiture. Cela représenterait, au total, la superficie de l’État de la Virginie-Occidentale, soit 62 809 km2 !
Minimum ou maximum ?
Depuis le milieu du siècle dernier, les villes nord-américaines exigent des promoteurs qu’ils aménagent un nombre minimum de places de stationnement « hors rue » en fonction de critères très précis et tout aussi nombreux que les usages auxquels sont voués les bâtiments. Comme l’explique Donald Shoup, pour les hôpitaux, par exemple, ces exigences peuvent dépendre du nombre de lits ; dans le cas des terrains de golf, du nombre de trous ; celui des piscines, du nombre de litres d’eau et pour les centres funéraires…, eh bien, le chercheur préfère s’abstenir…
Source: Magazine 100 degrés , Auteur: Francois Grenier
Crédit photo: Robert Ruggiero sur Unsplash
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