Communément appelé «l’Afrique en miniature» pour sa grande diversité géographique (climat, relief, végétation, hydrographie et faune), culturelle (ethnies, langues, architecture, histoire et religion), en richesses (humaines, économiques, du sol, du sous-sol…), le Cameroun compte à lui seul : 8 260 espèces végétales, 409 espèces de mammifères, 542 espèces de poissons, 850 espèces d’oiseaux et 330 reptiles. Fort de ce potentiel, le Cameroun occupe le 5ème rang du classement des pays africains les plus riches en biodiversité.
Riche diversité biologique qui été révélée au cours de la 17ème session du Conseil national du Tourisme (CNT) par le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED), Hélé Pierre, le 03 avril 2018. «Le Cameroun dispose d’un patrimoine naturel très riche et propice au développement du tourisme», a reconnu le membre du gouvernement. Non sans reconnaître au cours du CNT placé sous le thème : «Le tourisme durable : un outil de développement pour le Cameroun» que «La conservation et la valorisation du patrimoine naturel participent à l’émergence d’un tourisme durable».
Et le ministre des Arts et de la Culture (MINAC), le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, de renchérir «la valorisation du patrimoine culturel constitue un atout majeur pour l’attractivité des territoires, l’équilibre économique, l’identité et la cohésion sociale».
Si des actions sont menées par les pouvoirs publics en faveur de la valorisation du patrimoine naturel, notamment en matière de lutte contre le changement climatique et la désertification, il est à reconnaitre que beaucoup reste encore à faire, pour une meilleure valorisation de cette mine écotouristique.
La preuve, l’accès dans les réserves et parcs nationaux constitue un véritable parcours du combattant : l’insuffisance des infrastructures routières, hôtelières (environ 3 000) et de restauration. De nombreuses carences de capacité d’accueil et de déplacement qui font du Cameroun l’une des destinations les moins attrayantes du continent. Le mauvais accueil de la clientèle dans les aéroports et sites touristiques constitue l’autre goulet d’étranglement, décrié par bon nombre d’étrangers qui débarquent ici. Et le fait pour un touriste d’avoir été déçu par la qualité des services ou prestations ne donne pas l’envie d’y revenir.