Les bénéfices écologiques des réserves marines situées à proximité de l'Homme sont limités. C'est ce que démontrent des chercheurs de l'Université de Montpellier, de l'IRD et de l'Université de la Nouvelle-Calédonie, en association avec le CNRS, qui ont étudié 1 800 récifs coralliens, dont 106 situés dans 20 réserves marines. Ces travaux sont publiés dans PNAS le 18 juin.
D’échelle mondiale, l’étude a été menée dans 1 800 récifs coralliens dont 106 situés en réserves marines. Elle montre que la mise en place de réserve s à proximité de l’ H omme atténue les pressions humaines , mais n e les élimine pas complètement, notamment celles liées à la pêche. « Globalement, les prédateurs supérieurs sont absents dans plus de 70 % des récifs coralliens. Ils sont présents sur moins de 1 % des récifs proches de l’ Homme. A contrario, leur taux de présence sur les récifs isolés s’élève à 59 % » , explique David Mouillot, l’un des chercheurs qui a coordonné l’étude. La restauration de populations de prédateurs supérieurs comme les requins, via des réserves de petite taille situées à proximité des côtes anthropisées, semble donc illusoire. L e meilleur moyen pour les préserver reste la mise en place des mesures de protection sur les sites isolés. Pour la biomasse en poissons, la situation est un peu différente. La protection semble optimale dans les réserves où la pression humaine est à un niveau intermédiaire. « Différentes stratégies de conservation peuvent bénéficier aux récifs coralliens » conclut David Mouillot. « Notre étude suggère de maintenir une grande diversité de réserves avec des objectifs très variés et de ne pas négliger la protection des sites éloignés de l’ Homme ».
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