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Fausses chenilles en ville


Les sites peuplés d’arbres d’espèces différentes sont-ils plus résistants aux insectes défoliateurs?

Les oiseaux qui fréquentent les parcs Angrignon, Ignace-Bourget et Marguerite-Bourgeoys dans l’arrondissement montréalais du Sud-Ouest risquent d’être déconcertés par certaines de leurs proies cet été. En lieu et place de chenilles bien vivantes, ils trouveront des leurres en pâte à modeler! Ces fausses chenilles ont été installées sur une cinquantaine d’arbres dans le cadre d’un projet de recherche mené conjointement par le professeur Alain Paquette, du Département des sciences biologiques, et le chercheur Bastien Castagneyrol, de l’Université de Bordeaux. « L’objectif de ce projet est d’évaluer l’importance en milieu urbain du rôle des oiseaux et insectes prédateurs dans la régulation des insectes ravageurs, comme la chenille, de même que celui de la biodiversité », explique Alain Paquette.

Le professeur rappelle que la tordeuse des bourgeons de l’épinette sévit encore dans les forêts résineuses plus au nord, tandis que l’agrile du frêne et la livrée des forêts font des ravages présentement dans les forêts feuillues du sud du Québec. « Le projet « Chenilles en ville » vise à observer si un arbre entouré d’arbres de la même espèce a plus ou moins de chances d’être victime d’insectes défoliateurs que celui entouré de plusieurs espèces différentes », précise-t-il.

Inodores et non toxiques, les fausses chenilles ont été modelées sur un fil de fer non brillant et placées sur des espèces d’arbres que l’on retrouve beaucoup en ville: le tilleul d’Amérique, le tilleul européen, l’érable argenté, l’érable de Norvège et le chêne rouge.

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Source : Actualités UQAM, Auteur :  Pierre-Etienne Caza

Crédit photo : Émilie Faetibold, UQAM

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