La tournée du « Train du climat » a débuté le 5 octobre dernier à Angoulême et se poursuit ces jours-ci avec la présence du train en gare le 12 octobre à Poitiers, le 18 octobre à Limoges, le 21 octobre à Bordeaux, le 25 octobre à Biarritz et le 5 novembre à Agen.
Les visites du train sont accompagnées des « messagers du climat », un collectif interdisciplinaire de scientifiques, rattachés à une vingtaine d’établissements ou laboratoires de recherche. Un programme de conférences participatives et d’animation, impliquant des acteurs locaux, accompagne pendant 3 jours le passage du train en gare.
Deux de ces conférences permettent d’aborder la question des fake news ou « infox » (nouvelle expression française pour désigner les informations fallacieuses), qui est l’un des thèmes principaux de la Fête de la science 2018.
Du « climategate »…
Sur les questions climatiques, les controverses ont parfois été vives avec leur lot de fausses nouvelles, en particulier aux périodes clés de publication des rapports du groupe d’experts sur l’évolution du climat (le GIEC) ou encore avant les conférences internationales qui devaient marquer un tournant dans les engagements des États en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Le « climategate », comme il a été nommé par certains puis repris dans les médias, est à ce propos emblématique puisqu’il a coïncidé avec la « vague » climatosceptique qui a immédiatement précédé et suivi la COP de Copenhague en 2009. L’origine du vol des courriels privés, échangés entre scientifiques qui l’avait déclenché, importait alors beaucoup moins que ce que ces messages étaient supposés révéler.
Il s’agissait, par l’interprétation de certains de ces messages, de faire croire à une falsification des données par les scientifiques du GIEC pour exagérer l’ampleur du réchauffement climatique. Des commissions d’enquête indépendantes ont par la suite montré qu’au-delà de maladresses dans la présentation de certains résultats dans un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (et non dans le rapport du GIEC), les données n’avaient pas été falsifiées dans le but de tromper et que la rigueur et l’honnêteté des scientifiques concernés ne faisaient aucun doute...
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation
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