Dans son allocution, le souverain a d’emblée remercié la République de Pologne et ses représentants pour ses efforts visant à contribuer au succès de la COP24. « Je vous félicite tout particulièrement pour l’élaboration de trois projets de déclarations abordant des sujets aussi essentiels que l’électromobilité, les forêts et la transition équitable. En effet, il me paraît très opportun d’insister sur le volet social ainsi que le caractère équitable et solidaire de la transition écologique dans tous nos pays. Son acceptation, et partant son succès, en dépendent », a-t-il souligné.
Le Grand-Duc, dont l’intérêt pour la protection de la planète est connu de tous, a néanmoins fait part d’une certaine inquiétude à ce propos: « Ne nous voilons pas la face. Trois ans après l’adoption de l’Accord de Paris, nous abordons ce défi central pour l’humanité qu’est la lutte contre le changement climatique dans une posture qui se fragilise de mois en mois. L’évolution récente montre qu’il peut y avoir un gouffre entre l’objectif partagé en commun et la réalité sur le terrain qui se dégrade à vitesse grand V. »
A l’appui de ses dires, S.A.R. le Grand-Duc a relevé qu’une année après la COP23 à Bonn, le constat était double : d’un côté, les concentrations de CO2, de méthane et des autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère continuent d’augmenter ; de l’autre, les conséquences du changement climatique s’intensifient et se multiplient. D’où son appel à « redoubler nos efforts et relever notre niveau d’ambition général. »
Le Grand-Duc a par ailleurs insisté sur les efforts du Luxembourg en matière de réchauffement climatique. « Mon pays reste pleinement mobilisé », a-t-il affirmé, citant notamment l’introduction récente de standards à consommation d’énergie quasi nulle pour toute nouvelle construction de bâtiment ou encore les efforts en matière de promotion de la mobilité électrique et des transports collectifs « sachant que la sortie progressive des énergies fossiles dans le domaine des transports sera inévitable. »
Le chef de l’Etat a enfin relevé qu’il fallait accélérer la transition vers une économie durable et que cela impliquait notamment un « transfert conséquent d’investissements vers des alternatives à zéro émission ». Pour ce faire, les investissements publics doivent, selon lui, « constituer un effet de levier pour d’autres sources de financement provenant du secteur privé. »
« Le Luxembourg pour sa part s’est d’ores et déjà doté d’une feuille de route de la finance durable. Nous maintiendrons également notre politique de solidarité envers les pays les plus vulnérables : notre contribution financière augmente d’année en année et viendra s’ajouter à notre aide publique au développement », a conclu le Grand-Duc.
[CdP24-climat]
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