Les directeurs RSE et Développement Durable sont-ils une espèce en voie de disparition ? Peu présents dans les PME et ETI, leur fonction est parfois supprimée. Ce fut récemment le cas au sein du groupe UP. Leur suppression est-elle inexorable ou assiste-t-on à une transformation de leurs missions ? Enquête.
C’était en 2016. Le groupe Up adoptait un nouveau projet stratégique d’entreprise et… supprimait sa direction de la RSE ! « Le projet stratégique de l’entreprise lui-même devenait projet sociétal, explique Arnaud Breuil, responsable écosystème et engagements. Et il était important que chaque entité s’approprie les enjeux sociétaux ». Présent dans 19 pays, le groupe a articulé son projet stratégique autour de 5 programmes : la gouvernance, l’économie, le social, le sociétal (qui regroupe le mécénat et les achats responsables) et l’environnement.
Parmi les traductions concrètes, Arnaud Breuil cite les achats responsables. Auparavant, la direction du groupe recommandait à chaque filiale d’établir un diagnostic de ses fournisseurs et de renforcer la dimension sociétale de cette politique. Une requête rarement suivie d’effet. Aujourd’hui, un animateur des achats responsables doit rédiger pour l’ensemble du groupe cette politique et la partager avec les 36 acheteurs. Ensemble, ils doivent déterminer une cartographie et un plan d’action filiale par filiale en fonction des différents contextes économiques et environnementaux. Le plan d’action doit s’adapter au territoire et à la maturité de la filiale. « Cela offre une plus grande souplesse qu’une direction de la RSE, commente Arnaud Breuil, et s’inscrit dans une logique d’accompagnement, de co-construction, et de benchmark entre les filiales. Nous progressons plus rapidement que dans le cadre d’une démarche descendante »...
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