Québec, le 5 juin 2019 - Le Grand forum des communautés résilientes, organisé conjointement par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), le Réseau Québec maritime (RQM) et le réseau MEOPAR, s’est conclu aujourd’hui au Séminaire de Québec par la signature d’un appel à l’action invitant les acteurs de la recherche, les élus et les professionnels municipaux à contribuer à une réelle transformation de nos systèmes pour accroître la résilience des communautés et faciliter l’adaptation aux changements climatiques.
Concrètement, six voies d’action ont été identifiées:
- Mettre la communauté au coeur de la résilience en impliquant de manière équilibrée tous les actrices et acteurs, ainsi que les citoyennes et citoyens dans les mécanismes décisionnels.
- Passer à un mode d’aménagement du territoire résilient, ce qui comprend notamment la consolidation du territoire déjà bâti hors des zones à risque et l’évitement des phénomènes d’étalement dans les milieux naturels.
- Revoir la fiscalité et le financement du milieu municipal pour reconnaître l’apport des milieux naturels en intégrant les notions de services écologiques et de biodiversité.
- Adopter dès maintenant des mesures sans regret, telles que la conservation des milieux naturels, l'élargissement des bandes riveraines, la relocalisation volontairement des résidences à risque ou la sécurisation des approvisionnements en eau potable.
- Investir massivement dans la prévention des risques, afin d’anticiper les événements extrêmes comme les inondations et les sécheresses.
- Sortir de la « gestion par décret » et augmenter l’imputabilité de tous les acteurs. Les mandats de chaque acteur devraient être clarifiés, les ressources nécessaires à leur réalisation sécurisées et leurs décisions rendues imputables.
« Cet appel à l’action est un véritable cri de ralliement pour tous les décideurs, citoyens et acteurs de l’adaptation sur l’importance de transformer nos communautés et de rebâtir la relation humain-nature pour faire face aux défis que nous posent les changements climatiques », affirme Antoine Verville, directeur général du ROBVQ. « Il est le résultat d’échanges qui ont eu lieu lors d’une séance de consultation des participants », explique-t-il. Tout au long de l’évènement, les participants avaient également l’opportunité de partager leurs réflexions sur un « mur d’idées ».
Mission accomplie!
Pour les organisateurs, l’évènement est un succès. « Le Grand forum des communautés résilientes a atteint son objectif en inspirant et en mettant à profit l’intelligence collective pour mieux répondre aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques générés par les changements climatiques », affirme Guillaume St-Onge, directeur du Réseau Québec maritime.
« Au-delà d’un partage des savoirs issus des communautés et de la recherche, les participants ont été amenés à co-construire des solutions et des projets collaboratifs lors d’ateliers participatifs », soutient Ronald Pelot, directeur associé de MEOPAR. Le discours d’ouverture prononcé par le député de Bourget et adjoint parlementaire du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. Richard Campeau et la conférence d’ouverture animée par l’anthropologue, auteur et animateur Serge Bouchard, constituent également des moments marquants de l’évènement.
Au total, 250 personnes ont pris part aux activités du forum dont des représentants de la Rés-Alliance, une communauté de pratique en adaptation aux changements climatiques, ainsi que des responsables politiques et économiques, des professionnels des secteurs public, privé et communautaire, des universitaires et des étudiants. L’évènement a réussi a attirer des gens de partout dans la province, mais aussi du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse, de la France, de la Martinique, du Maroc, de l’Algérie, de Madagascar, de la Côte d’Ivoire et de la Tunisie.
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