Alec Maillet-Haydock est un jeune fermier de Richibucto-Village dans Kent qui ramasse des ordures sur la plage de Cap-Lumière presque tous les jours. « Chaque soir, il ramasse pratiquement un six packs vides de bière en canette, des paquets de gomme, des verres et des sacs en plastique et même des chaises ».
Plusieurs autres résidents préoccupés par l’insalubrité sur nos plages posent le même geste presque quotidiennement. « À Dalhousie et à Cap-Pelé des centaines de bénévoles participent chaque année à des collectes de déchets côtiers dans le cadre d’une initiative nommée Ménage ton rivage. Cette initiative est parrainée par l’organisme Gestion H2O situé à Caraquet, le projet a permis de ramasser, chaque année, 4300 livres de déchets sur 75 kilomètres de côte, depuis trois ans. C’est donc dire que nos plages sont jonchées de déchets. Lorsqu’on pense que certaines ordures peuvent rester dans la nature pendant des centaines d’années avant de se décomposer la situation devient inquiétante. Si l’on prend l’exemple des matières plastiques, il peut se passer 1000 années avant que ces dernières ne se dégradent complètement ».
Sur les plages, on retrouve plusieurs sortes de déchets passant des canettes aux ordures diverses. Les résidents accusent les touristes de ne pas ramasser derrière eux. Et malgré les efforts de sensibilisation, il y a toujours beaucoup de gens qui laissent leurs ordures sur les rivages. Selon Alec Maillet-Haydock, « on trouve de plus en plus de personnes qui laissent traîner leurs déchets, et ce, malgré les efforts que tous font pour sauver la planète. Beaucoup de vacanciers ne pensent presque jamais à ramasser leurs déchets sur la plage et dans d’autres lieux publics. »
« À l’échelle provinciale, selon les données de Gestion H2O, 42 % des ordures qui se trouvent sur nos plages proviennent du secteur récréatif, alors que 20 % des items ramassés sont des produits du tabac. Les déchets provenant de l’industrie des fruits de mer comptent pour 10 % des déchets ramassés ».
Sources : Acadie Nouvelle