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Conférence de Bonn sur le changement climatique - juin 2019


La Conférence de Bonn sur le changement climatique s’est déroulé du 17 au 27 juin 2019. Elle marquait le début d’une gouvernance en transition face au changement climatique. Durant ces réunions, les délégués ont discutés principalement des problèmes de mise en œuvre des actions, sans omettre les quelques négociations de réglementations à adopter. Les Accords de Paris et le Plan Climat de Katowice forment un guide à suivre pour les délégués de cette réunion. Elle servait également à préparer le terrain pour la COP 25 du Chili organisé en décembre 2019.

Le Earth Negotiation Bulletin fait le résumé des résultats de la conférence sur le climat. Les résultats de cette conférence déroulée à Bonn seront disponibles pour la Conférence des Parties du Chili (COP 25) en décembre 2019.

Certaines questions ont du être reprisent par les délégués de la conférence :

  • L’article 6 de l’Accord de Paris (approches de marché et de coopération non marchande) : sur le seul point en suspens du paquet climat de Katowice, le livre de règles de l'accord de Paris, les parties ont présenté les travaux entrepris à Katowice et veillé à ce que tous les points de vue soient reflétés dans les projets de textes produits par les co-facilitateurs. Les parties ont convenu de travailler à Santiago (COP 25) sur la base des textes des co-facilitateurs;
  • Termes de référence pour l'examen du Mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages liés aux impacts du changement climatique (WIM): Les termes de référence ont été adoptés. Ils définissent la portée, les contributions et d'autres aspects de l'examen du WIM, un mécanisme important pour les pays en développement%u202F;
  • Tableaux de présentation et autres questions liées au cadre de transparence prévu par l'Accord de Paris : les parties ont convenu de travailler entre les sessions et de transmettre les notes informelles élaborées par les co-facilitateurs afin de faire avancer les discussions à Santiago
  • Travaux communs de Koronivia sur l'agriculture : les pays ont accueilli et défini les thèmes d'un prochain atelier intersession sur la gestion durable des ressources en terres et des eaux, ainsi que des stratégies et modalités visant à renforcer les pratiques et les technologies afin d'accroître la résilience et la production durable.

Plusieurs parties ont été profondément déçues des résultats liés aux questions scientifiques. En particulier, de nombreux délégués et de la société civile ont répété et répété le mantra «La science n’est pas négociable » pour exprimer leur frustration face au résultat du rapport spécial du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur une augmentation de 1,5 ° C du réchauffement planétaire. Les parties ont convenu de remercier le GIEC pour le travail effectué sur le rapport, mais n'ont pas entamé de discussions de fond sur ses conclusions, comme beaucoup l'avaient espéré.

Plus de 3 300 délégués se sont réunis à Bonn pour la réunion de deux semaines, dont plus de 1 900 délégués gouvernementaux, plus de 1 300 représentants d'organisations observatrices et près de 1 100 représentants d'organisations non gouvernementales et près de 60 membres des médias. La réunion comprenait la 50 e réunion de l'Organe subsidiaire chargé de l'application (SBI) et de l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA).

 

Finalement, les conclusions du SBSTA «ont exprimé leur remerciement et leur gratitude» à la communauté scientifique, affirmant que le rapport spécial du GIEC «reflétait la meilleure science disponible». Ce message était décevant pour beaucoup, en particulier pour la société civile. Mais la dernière séance plénière a clairement montré que l’absence de discussion de fond au sein du SBSTA n’empêchait pas les pays d’utiliser le rapport spécial du GIEC pour informer les politiques nationales - certains exhortant, et d’autres présentant sur des t-shirts, que «la science n’est pas négociable». Les répercussions de ce que certains ont appelé «une bataille» deviendront claires au cours de sessions ultérieures: en 2019, le GIEC publiera deux autres rapports spéciaux, une révision accélérée et des discussions sur son sixième rapport d'évaluation majeur pour 2020.

Les délégués devaient établir la base textuelle de la négociation d'une coopération entre les pays pour réduire les émissions au moyen de l'article 6 de la Convention. C’est le seul point restant du livre de règles de Paris qui n’a pas été résolu à Katowice. D'autres éléments étaient plus opérationnels. Par exemple, les discussions dans le cadre de la transparence ont impliqué de clarifier la manière dont les pays déclarent et calculent leurs émissions.

La session de Bonn a également marqué une étape importante dans la consolidation des processus au titre de l’Accord de Paris, en s’éloignant des accords de Kyoto et de Cancún. De nombreuses discussions ont porté sur la manière de s'appuyer sur les anciens processus tout en faisant participer les pays au nouvel accord. Certains pays se trouvent à présent en désaccord: certains veulent conserver un accent important sur l'autodétermination, conformément à l'Accord de Paris, tandis que d'autres insistent sur l'importance des règles internationales et des mécanismes de surveillance dans l'esprit de Kyoto.

La société civile a clairement averti les délégués à la fin de la réunion: "Ce qui est politiquement possible n'est pas acceptable", ont-ils déclaré, appelant à des plans ambitieux. “C’est une question de vie ou de mort.” Les détails plus fins discutés à Bonn étaient importants précisément pour cette raison. Sans un accord sur les bases de négociation, les parties ne pourront pas soutenir la mise en œuvre sur le terrain. Et pourtant, cette session a montré que, quelle que soit la dynamique technique créée entre les COP, les anciennes tensions politiques perdurent sur la route qui mène à Santiago.

Pour tout comprendre des informations très denses de la conférence de Bonn, consultez le résumé de celle-ci grâce au Bulletin des Négociations de la Terre (BNT) de l’IISD. 

Source : IISD

VIDEO : La « finance climat » est essentielle pour atteindre l'objectif de l'Accord de Paris de 1,5°C et renforcer la résilience aux impacts du changement climatique. Élise d'Epenoux d'ONU Changement Climatique parle avec le Directeur Exécutif du Fonds vert pour le climat Yannick Glemarec.

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