Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), un Français produit en moyenne 430 kg déchets ménagers par an en moyenne (chiffre de 2014, source). Pour pouvoir gérer cette quantité de déchets, il est essentiel que les acteurs de la prévention et de la gestion des déchets aient accès à une source d’information sur la quantité et la composition des déchets ménagers et assimilés (DMA). C’est donc dans le but d’accompagner ces différents acteurs dans leurs décisions et pour faciliter leur organisation que l’ADEME a lancé en 2017 sa troisième campagne de caractérisation des ordures ménagères appelée MODECOM (MODE de Caractérisation des Ordures Ménagères), dont le rapport, disponible ici, est sorti en mars 2019.
Cette troisième campagne, servant à la fois de bilan de l’efficacité des politiques en matière de déchets et d’évaluation de la situation par rapport à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015, visait cinq objectifs principaux comme le fait d’analyser l’évolution de la composition des déchets depuis 2007 ou d’identifier les potentiels de valorisation des déchets collectés.
Après près de 200 tonnes d’échantillons d’ordures ménagères résiduelles (OMR) traités en un an, provenant en grande majorité des ménages (80%), les résultats montrent que plus d’un quart de ces OMR sont des déchets putrescibles, c’est-à-dire de la matière organique sujette à la décomposition. De plus, le gaspillage alimentaire représente 10% de ces derniers.
Ensuite, le rapport met en avant que 40% de nos déchets correspondent à des déchets qui devraient être recyclés (emballages, papiers, textiles, etc.), ce qui laisse encore une forte marge de progression quant à l’amélioration des systèmes de tri et au respect des consignes de tri. Ce rapport permet donc de voir l’étendu du travail qui reste à réaliser pour atteindre les objectifs fixé par la LCTEV ou le Paquet européen Économie circulaire, de 2015 également. Ceux-ci prévoit en effet de réduire la production par habitant de déchets ménagers et assimilés de 10 % à l’horizon 2020 par rapport à 2010 ou de recycler 65% des déchets municipaux d’ici 2035.
Si ce rapport, basé sur un échantillon de 100 communes, ne peut servir de modèle sur tout le territoire, il permet de donner une image du paysage actuel et ouvrir des pistes de réflexions pour les différents acteurs participant à la gestion des déchets à différent niveaux, dans le but de remplir les objectifs fixés au plan national ou européen.
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