Suivant l’exemple de l’inspirante suédoise, Maja Rosèn, femme à la tête de l’organisation « We stay on the ground », Nathalie Laplante, écocitoyenne québécoise, lance un défi de taille à tous les Canadiens : renoncer aux vols d’avions pendant un an, en 2020. Elle espère que 100 000 individus s’engageront à faire de même.
« La campagne se fie sur la force du nombre pour encourager les gens à adopter de nouveaux comportements. Nous espérons susciter l’enthousiasme face à ce mouvement international et propulser une réflexion collective concernant le transport aérien », peut-on lire sur le site Internet de la campagne.
Mme Laplante s’est sentie interpellée par les discours rassembleurs de Laure Waridel, Dominic Champagne et Greta Thunberg : « Dans ma vingtaine, on mettait nos études en veille pour voyager autour du monde avec nos sacs à dos et toutes nos épargnes! Désormais, les jeunes se mobilisent et quittent leur banc d’école pour sauver la planète… »
L’impact climatique des transports aériens
La quantité de pollution émise par les vols d’avions n’est pas négligeable. Selon l’IPCC des Nations Unis, nous devrions réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5oC. En 2019, un Canadien aura émis en moyenne 13,6 tonnes de CO2*; réduire de moitié ces émissions signifierait d’émettre plutôt 6,8 tonnes. Ainsi, un voyage aller-retour Montréal-Paris qui émettra approximativement 1,8 tonnes de CO2** représenterait 26% de son allocation-carbone.
Une campagne à portée internationale
La campagne « 2020 sans avion », qui était d’abord une campagne locale en Suède, a pris de l’ampleur et rayonne maintenant à l’échelle internationale. Tout comme nous, des citoyens en Suède, en France, en Allemagne, en Belgique, au Danemark et au Royaume-Uni s’engagent dans le cadre de cette campagne à garder les pieds sur terre en 2020.
Dans le contexte actuel de la crise climatique qui nous concerne tous, la discussion sur les actions à prendre pour réduire notre empreinte écologique se doit d’inclure toutes les possibilités, peu importe leur apport, leur accessibilité ou leur popularité. Ayons le courage de reconnaître nos comportements démesurés. Questionnons-nous sur notre besoin de nous évader à notre guise, à tout prix et à bas prix…à quel prix?
*perspective.usherbrooke.ca.
** Données approximatives tirées du site : offsetters.ca.
(Source : Nathalie Laplante. Organisatrice de la Campagne 2020 Sans Avion – Canada)
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