La crise sanitaire a été un coup dur pour tous, et notamment pour la compagnie aérienne Air France, qui a subi une chute de 95% de son chiffre d’affaire et un impact sur le résultat d’exploitation d’environ -150 millions d’euros entre février et avril.
L’État français a récemment signé un chèque de 7 milliards d’euros pour la compagnie aérienne, qui permettrait de financer le chômage partiel. Il accepte également de reporter le paiement des taxes, mais tout cela ne se fera pas sans conditions…
Le gouvernement demande en effet à Air France de mettre en place certaines mesures respectueuses de l’environnement afin de devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement. Zoom sur ces mesures :
- D’ici 2025, les réservoirs des avions devront contenir 2% de carburant alternatif durable et 5% dans une seconde phase. De plus, les boues d’épuration devront être recyclées afin d’éviter l’utilisation de l’huile de palme ou de soja.
- D’ici 2030, la compagnie devra réduire de 50% ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre ; et d’ici 2024 pour ses vols métropolitains.
- La flotte long et moyen-courrier devrait permettre de réduire les émissions de CO2. Air France devra choisir entre les Airbus A220 et A350, qui annoncent une réduction de 20 à 25% des émissions de CO2 par avion.
- Les voyages en train seront privilégiés et imposés aux passagers se rendant dans des destinations situées à moins de 2h30 avec ce même moyen de transport. Les vols de Paris vers Brest, Montpellier et Bordeaux seront tout d’abord maintenus, mais pourront être supprimés par la suite.
De leur côté, les organisations non gouvernementales internationales pour la protection de l’environnement ont dénoncé une initiative qui ne fait que donner « priorité au kérosène écologique » comme l’indique Clément Sénéchal, chargé de campagne chez Greenpeace.
[MOGED]