Le Niger est l’un des pays au Monde ayant le plus faible taux d’accès à l’électricité. L’Agence des États-Unis pour le développement international estime ce taux à 53,4% dans les zones urbaines tandis qu’il ne s’élève qu’à 0,4% dans les zones rurales. Par ailleurs, ce pays emploie jusqu’à 82% de sa population dans le secteur agricole qui ne constitue en somme qu’à peine 40% de son PIB en raison de terres peu fertile et d’un défaut d’équipements. Ce problème est amplifié par le changement climatique et ses effets imprévisibles sur le niveau de température et de précipitation. En effet, le Niger, pays largement couvert par le désert du Sahara, enregistre des températures supérieures à 45°C pendant les périodes caniculaires ce qui accroît la fréquence de sècheresses, altèrent la qualité des sols et décuplent les risques de famines.
Par le biais du barrage hydroélectrique de Kandaji, le Niger pourrait étendre sa production électrique de 130 MW tout en stockant dans un réservoir d’une surface de 282 hectares un volume permettant de satisfaire une importante part de la demande émanant des différents usages (Banque Mondiale, 2020). En outre, cette ressource « additionnelle » permettrait donc de renforcer la sécurité alimentaire en approvisionnant potentiellement 45 000 ha supplémentaires de terres agricoles, de fortifier l’alimentation en eau potable et d’assurer des débits suffisants à la préservation des espèces aquatiques et donc de l’écosystème du fleuve Niger.
Bien que ce projet ait nécessité le déplacement de 50 000 personnes provenant de 24 villages mais aussi d’une importante population de mammifères (hippopotames, les lamantins) les bénéfices économiques, environnementaux et sociaux de ce barrage sont considérables et très attendus par la population Nigérienne. La date de clôture est estimée à 2026.
Illustration: Frans Van Heerde
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