Le projet BUSAN, né de la volonté de la Banque Africaine de Développement d’accélérer la transformation économique du continent africain par le biais de son industrialisation. Les bénéfices de l’industrialisation sont incontestables avec des gains économiques et sociaux innombrables conduisant à une amélioration nette des conditions de vies au sein d’une nation. De nos jours, les pays les plus développés voient sans cesse l’industrie tel un secteur d’avenir, pouvant même contribuer à relever les défis environnementaux en lien avec le changement climatique (favorisation de la production locale, amélioration de la traçabilité des produits...). L'objectif d'industrialisation du continent africian est accompagné par l’Union Africaine, à travers son agenda 2063 qui promeut des plans sectoriels et de productivité tout en appuyant le développement de chaines de valeurs au niveau régionale et donc la mise au point de politiques industrielles.
De nos jours, l’industrie africaine ne génère que 700 $ (OMC, 2017) de PIB par habitant en moyenne, ce qui est équivalent à trois fois moins que l’Amérique Latine (2 500 $) et cinq fois moins que l’Asie de l’Est (3 400 $). Ceci est expliqué par une exportation largement dépendante de ressources naturelles non transformées, mais également par une production manufacturière faible en technologie. Il est donc vital pour les pays africains de stimuler leur productivité en introduisant de nouvelles technologies qui, multiplieront la valeur de leurs produits finaux tout en élargissant leurs chaînes de valeurs. Cependant l’atteinte de cette visée nécessite des investissements importants. En outre, ces financements permettraient d’encourager des politiques industrielles probantes via un investissement dans une main d’œuvre gouvernementale apte à dispenser des conseils en matière de politiques mais aussi en assistance technique ; de développer des marchés de capitaux efficaces afin de faciliter l’accès aux entreprises à des sources de financements ; d’attirer et de consolider davantage les IDE (continent africain deuxième récepteurs d’IDE au monde) ; de promouvoir et stimuler le développement des entreprises ; de promouvoir des partenariats stratégiques au sein même du continent Africain, de créer des pôles industriels efficients...
La croissance économique Africaine est régulière depuis une vingtaine d’années et des études prospectives montrent que cela continuera d’évoluer dans ce sens (EY, 2017/Oxford Economics). Le processus d’industrialisation est long mais les rendements attendus seraint considérables et pourraient assurément permettre à ce continent, de tirer la majorité de sa population hors de l’extrême pauvreté dont ils sont aujourd’hui victimes.
Illustration: Pixabay
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