Considéré comme l’or vert au début des années 2010, le jastropha curcas, connu en Afrique sous le nom de pourghère, a été présenté comme une énergie du futur grâce à ses graines riches en huile et facilement transformable en carburant. Si la plante n’a pas tenu toutes ses promesses de rendement, le jastropha curcas reste une option pour l’accès à l’énergie en milieu rural et fertiliser les sols pour l’agriculture.
Résistant à la sécheresse et poussant sur des sols pauvres, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) a retenu la plante du Sahel dans son projet visant à fertiliser les sols de plantations au Mali. Lancé en 2017, le projet est toujours en cours et vise à développer une filière agroforestière durable à travers le jastropha curcas et à un meilleur accès à l’énergie de ces territoires enclavés, à la fois au Mali et au Burkina Faso.
Les anciennes zones cotonnières autour de Bamako où se situe le projet sont caractérisées par des sols dégradés sous l’effet de l’utilisation des pesticides, des aléas de production due au changement climatique et à la sécheresse et d'un faible accès aux sources d’énergies du fait de l’enclavement de ces territoires.
Présentant la double qualité de contribuer à de meilleurs rendements et d’améliorer l’accès à l’énergie à ces zones, le FFEM souhaite tirer profit de la plante pour développer une filière agricole résiliante aux aléas de la sécheresse et contribuer à l’accès à une source d’énergie locale pouvant par exemple alimenter les tracteurs et les générateurs électriques dans ces milieux ruraux.
Le projet compte ainsi améliorer les performances agronomiques en intégrant le jastropha curcas dans les systèmes de culture qui permettra d’accroitre les rendements, valoriser l’utilisation énergétique de la plante par la transformation de ces graines en huile végétale et contribuer à diffuser les bénéfices environnementaux et énergétiques de la pourghère à l’échelle régionale pour de futurs projets impliquant l’utilisation de la plante.
L’impact du projet devrait également permettre aux agriculteurs d’accroitre leurs revenus grâce aux meilleurs rendements de leurs productions et ainsi, au delà de la résilience au changement climatique, lutter contre la pauvreté des habitants de la région.
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