Avec la création en 2019, d’une “armée verte” pour sauvegarder la forêt ivoirienne, la Côte d’Ivoire part en guerre contre la déforestation. Le ministre des eaux et forêts a présenté jeudi 6 aout la première unité spéciale des crimes de l’espace forestier. La Brigade spéciale de surveillance et d’Intervention (BSSI) a été mise sur pied dans l’objectif de lutter contre la criminalité forestière, notamment la déforestation illégale.
Cette unité divisée en trois composantes, une compagnie forestière, une compagnie eau et une compagnie faune vise ainsi à surveiller, dissuader et intervenir pour démanteler les réseaux criminels et procéder à la saisie des produits forestiers et fauniques frauduleux.
L’enjeu de la déforestation est important pour la Côte d’Ivoire qui a perdu en un demi-siècle une très grande partie de ses forêts, détruites en majeure partie par la culture du cacao. Alors que le pays comptait 16 millions d’hectares de forêts dans les années 1960, la superficie forestière s’est effondrée à 2 millions d’hectares aujourd’hui, une perte de 80% en l’espace de cinquante ans.
La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à retrouver six millions d’hectares de forêt en 2030, soit un accroissement de 20% du territoire national afin de regagner le terrain perdu et s’inscrire dans la lutte contre le changement climatique. Pour cela, le ministère des eaux et forêts a mis en place une politique de reboisement avec l’ambition de planter cinq millions d’arbres en 2020, après en avoir planté d’un million en 2019.
Source image : Anadolu agency