Cette vision transversale et efficace de la lutte contre les catastrophes naturelles au Cameroun est de Jean Marie Tsala Messinga, le Président du Centre national de gestion des risques naturels, des situations d'urgence et de prévention des catastrophes et Directeur général du Corps civique national des volontaires de la protection civile à Yaoundé. C'est dans un entretien relatif à la problématique sur les catastrophes naturelles, au centre des activités de la 4e édition des Journées d'Excellence de la Recherche Scientifique et de l'Innovation au Cameroun (Jersic) 2013, du 23 au 24 juillet. D'après l'expert, "il faut s'appuyer sur les universitaires, les scientifiques voire la société civile". Une démarche indubitablement durable. Car, aux côtés de l'Etat, les acteurs de la société civile, des entreprises, des autorités locales, des parlementaires jouent de plus en plus un rôle déterminant dans la définition des priorités et dans l'élaboration des solutions pour résoudre les problèmes sociaux, souvent complexes.
Créé en 1998, le Centre national de gestion des risques naturels, des situations d'urgence et de prévention des catastrophes en matière de lutte contre les catastrophes dont le siège se trouve à Yaoundé s'évertue à la promotion de la prévention et la gestion des catastrophes naturelles à travers le Cameroun. Le volet prévention concerne la sensibilisation des communautés riveraines des sites à risque (montagnes, collines, volcans et cours d'eaux). Et selon M. Tsala Messinga, les jeunes et les femmes sont les couches de la population les plus concernées par l'activité de sensibilisation de son ONG. Et pour cause, en tant que fer de lance de la nation et potentiels décideurs de demain, "les messages doivent en priorité être passés à cette couche sensible de la société'". Ce d'autant plus qu'il a été observé que lorsqu'une catastrophe se produit, c'est cette catégorie de personnes (les femmes et les jeunes) qui paye généralement le plus lourd tribut.