Au terme de la publication, le 13 mars 2015, des résultats de l’étude sur l’évaluation de l’indice de perception de la corruption dans les secteurs forestier et faunique au Cameroun en 2014, réalisée par l’organisation environnementale Forêts et Développement rural (FODER), il se dégage une certaine régression de la corruption dans ces secteurs.
Selon Christiane Zebaze, chef du projet de Championing Forest People’s Rights and Participation (CFPR), la note de l’Indice de perception de l’intensité de la corruption au Cameroun pour l’année dernière est de «5,13/10 contre 6,44/10 en 2013», soit une amélioration de 1,31.
Bien plus, Mme Zebaze déclare que 2/3 des acteurs du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) interrogés par le FODER, «avouent avoir été sensibilisés sur les activités de lutte contre la corruption dans le secteur forestier et faunique au Cameroun».
Cependant, dans cette étude, les agents de la gendarmerie, de la douane et de la police sont pointés du doigt dans la pratique de l’arnaque.
Il est à relever que le FODER a fait de la lutte contre l’exploitation forestière illégale et la corruption dans ce domaine son cheval de bataille. Ce d’autant que, selon les données disponibles, les pertes de recettes enregistrées dans l’exploitation illégale des forêts et par ricochet la mauvaise gouvernance du secteur forestier, freine la réalisation des objectifs de développement.
En rappel, créé en 2002, le FODER a pour objectif de renforcer la participation et les capacités des communautés locales. Bien plus, l’association basée à Londres (en Grande-Bretagne) œuvre pour une société plus juste sans marginalisation ni discrimination, dans laquelle les ressources naturelles servent de point de départ pour assurer le développement durable.