Dans sa politique de renforcement de l’autosuffisance et la sécurité alimentaires, le gouvernement camerounais ne ménage aucun effort. Ainsi, depuis quelque temps, à travers son bras séculier l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), il est développé une variété hybride, dénommée Tenera, capable de booster la production d’huile de palme (prisée par les ménages et les industries de transformation) au Cameroun.
En effet, avec l’appui de la Banque de développement africaine (BAD) à travers le Projet de développement des chaînes de valeur agricoles (PD-CVA), le champ semencier des palmiers à huile de la Station spécialisée de Recherche sur le palmier à huile (SSRPH) de la Dibamba (littoral-Cameroun) dispose aujourd’hui d’un potentiel de 2 000 géniteurs capables de produire 8 000 000 de graines germées 100% Tenera, pour une potentialité de création d'au moins 40 000 ha de palmeraie par an (soit 200 graines germées par ha).
D’après les chercheurs de l’institut que dirige Dr Noé Woin, Tenera est une variété hybride obtenu à partir du croisement Dura (parent femelle) et Pisifera (parent mâle).
Cette variété est réputée de fort potentiel de rendement (4,5 tonnes d’huile de palme par ha et par an), tolérante à la maladie de culture appelée fusariose. Tenera qui a une croissance de 25 à 36 cm par an présente une durée d’exploitation de 25 à 30 ans. Avec une teneur en acide gras insaturé de 55,05%, elle entre en production à partir de 2,5 à 3 ans.
Au cours d’une visite de travail à la SSRPH, le 02 décembre 2021, les administrateurs de l’IRAD ont, avec satisfaction, appris que la production actuelle est de 5 000 000 de graines pour 25 000 ha de palmeraie à créer.
En perspective, l’IRAD compte introduire le matériel de 3è cycle pour la production des futures semences de palmier à huile et explorer de nouveaux marchés pour écouler le surplus de production.