Dans sa politique permanente de lutte contre la malnutrition au Cameroun, le gouvernement, à travers son bras séculier de la recherche, l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), ne ménage visiblement aucun effort pour valoriser les résultats enregistrés dans les activités de nutrition.
Ainsi, dans le cadre du projet IRAD-CIART (International Center for Tropical Agriculture)-PABRA (Pan-Africa Bean Research Alliance), l’institut de Nkolbisson que dirige le Dr. Noé Woin a organisé dans son Laboratoire de technologie agroalimentaire à Yaoundé, le 13 janvier 2022, un atelier de formation d’une vingtaine d’acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants, restaurateurs, boulangers, pâtissiers…) de la filière légumineuse sur la fabrication de nouveaux produits à base de haricot.
Pour justifier le choix de cette spéculation (le haricot), le Dr. Hortense Mafouasson, Chef de Division de production végétale à l’IRAD, soutient : «Le haricot fournit à l’organisme des glucides (41,9%) et des fibres alimentaires (18,1%), des protéines (22 à 24%) et des oligoéléments (Mn, Zn, Fe, Cu, Na, P, Se, et Cl) des vitamines (B1, B2, PP, B5, B6 et E) et une faible quantité de lipides (1,5%).
C’est une initiative salutaire, ce d’autant plus qu’une étude diagnostic disponible a démontré que la malnutrition constitue un problème de santé publique au Cameroun et affecte surtout les groupes vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent.
D’après les organisateurs, au cours dudit atelier, les acteurs de la filière haricot au Cameroun retenus ont bénéficié des innovations technologiques des chercheurs de l’IRAD afin de réduire l’importation des biscuits et farines infantiles qui arrivent parfois périmés et avec une composition nutritionnelle douteuse. Dorénavant, ils savent, par exemple, les variétés de haricot riches en protéines, en fer, en calcium et capables d’assurer de manière optimale les besoins nutritifs journaliers des enfants, des femmes enceintes et qui allaitent, ainsi que des malades de la pandémie de COVID-19.