Depuis le début des années 2000, les pays de l'UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) sont confrontés à une crise énergétique sans précédent. Cette crise a des répercussions sur le taux de croissance qui a enregistré une perte de 1,5 % en moyenne.
Pour faire face à cette situation, l'UEMOA a lancé depuis 2010 un ambitieux programme d'investissements qui s'étend sur vingt ans. Ce Programme dénommé Initiative régionale pour l'énergie durable (IRED) vise, selon le Commissaire Adjanohoun, à :
- porter à l'horizon 2030 le taux d'accès à l'énergie dans l'espace UEMOA à 80 % contre 13 % aujourd'hui;
- ramener le prix du Khw à 30 F Cfa et hisser la part des énergies renouvelables de l'Union aujourd'hui de 36% à 66 %.
L'IRED, a-t-il poursuivi, va inciter les États de l'UEMOA à s'orienter vers des projets de centrales solaires photovoltaïques et thermiques à concentration. Chaque pays verra son projet financé à hauteur de 14 voire 25 milliards de dollars, a dit Mr. Guy Amédée Adjanohoun.
Pour la période 2010-2012, un plan d'urgence a été défini pour permettre à ces pays de mener des programmes d'investissements dans des installations conventionnelles de production d'électricité ou d'interconnexions.
Pour ce qui est des financements de ces investissements lourds, Mr. Guy Amédée Adjanohoun s'est voulu très rassurant. "Les financements seront alloués par le Fonds de développement de l'énergie (FDE) approvisionné à hauteur de 250 milliards de F CFA par l'UEMOA qui devrait, à terme, être porté à 500 Milliards de F CFA.
En 2012, la mission de sensibilisation à l'étranger permettra de solliciter les bailleurs de fonds (BAD, AFD, BEI...) pour boucler le FDE. Par ailleurs, les États de l'UEMOA n'étant plus en mesure d'investir assez pour réhabiliter les infrastructures existantes, l'IRED entreprend d'attirer les entreprises de l'énergie du secteur privé. A cet effet, la BOAD a lancé une étude pour la construction d'un fonds dédié. Il pourrait être doté de 1000 milliards de F CFA.
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