On se débrouille comme on peut pour avoir de l'eau.La ville de Sikensi et les villages de Bécédi et Braffouéby sont confrontés à une pénurie d'eau.
En effet, depuis près d'un mois, l'eau ne coule plus dans les robinets des ménages. Nombre de fonctionnaires et travailleurs du secteur privé, munis de pots, vont un peu partout afin de s'approvisionner.
Selon Innocent Soumayé Niamian, professeur, "cette pénurie d'eau est devenue très préoccupante. Elle rend nos conditions de vie et de travail difficiles. Il n'y a pas d'eau pour cuisiner, ni pour se laver. Pis, il faut aller quémander de l'eau. Ce qui n'honore pas des responsables que nous sommes ". Cette situation a considérablement ralenti les activités économiques liées à l'eau.
Le chef d'exploitation de la Sodeci (Société de distribution d'eau) locale, Denis Koffi Yao, explique cette situation par une insuffisance de production du plus grand forage. Lequel avec un débit de 40m3/h connaît une chute brutale de 45% causée par le non renouvellement de la nappe phréatique.
Pour lui, avec 1550 abonnés, la population a absolument besoin de 1200 litres d'eau par jour. Et pourtant la Sodeci ne dispose que de 698 litres par jour, d'où un déficit d'environ 42% à combler. Avant de plaider pour la création d'une station à Tiassalé sur le Bandama qui permettra de résoudre définitivement cette crise devenue récurrente.
Le chef d'exploitation a souhaité la remise en état de trois autres forages construits, non encore équipés. L'Office national d'eau potable (Onep) s'est déjà rendu sur les lieux pour s'imprégner de la réalité.
Fratmat.info
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