La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification peine à atteindre ses objectifs du fait d'un manque de synergie dans la mise en oeuvre de ses actions, ajouté à un déficit en investissements, a soutenu, mercredi à Dakar, Sécou Sarr, coordonnateur du réseau Enda Energy.
S'exprimant à l'ouverture d'un
atelier national de la Société civile sur la lutte contre la désertification,
M. Sarr a indiqué que la Convention sur la lutte contre la désertification est
l'une des "plus pauvres en matière d'investissement, comparée aux autres
conventions comme celle de la biodiversité ou celle du changement
climatique".
"C'est en partie dû au manque d'investissement, et c'et d'ailleurs ce qui
explique aujourd'hui la mise place d'un cadre d'investissements stratégiques à
moyen et long terme (2008-2018), qui permettraient justement de pouvoir
mobiliser plus de ressources financières pour investir dans les actions de
lutte contre la désertification", a-t-il expliqué.
"L'autre aspect, c'est le manque de synergie (...), donc la synergie dans
les interventions pour impacter davantage sur cette lutte contre la
désertification", a encore relevé Sécou Sarr.
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a été
ratifiée à Paris en 1994. Le Sénégal, pour sa part, s'est engagé dans un
processus d'élaboration et de mise en oeuvre du plan d'actions de lutte contre
la désertification. Mais, selon le coordonnateur, d'Enda Energy, les résultats
de ce processus demeurent mitigés.
"Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas eu d'efforts mais compte tenu de
l'ampleur des problèmes et compte tenu aussi du cloisonnement des
interventions, les résultats restent mitigés'', a-t-il fait observer. Il a
cependant indiqué que le Sénégal n'est pas seul dans cette situation qui
s'observe également au niveau international.
D'une durée de deux jours, cet atelier vise principalement à renforcer les
échanges entre la Société civile et les décideurs politiques, en utilisant
comme instrument la Grande muraille verte, selon les organisateurs.
Source APS