Un accord qui respecte le principe des responsabilités communes. C’est ce que veulent les Etats de la CEDEAO qui préparent activement la prochaine conférence de Paris sur le climat.
Les ministres de l’Environnement des Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS se sont réunis, samedi dernier, à Dakar dans le cadre de la préparation des négociations en vue de la Conférence des parties (Cop 21) de Paris sur le climat. Dans une déclaration dite de Dakar, ils ont adopté une position commune fédérant l’ensemble des parties et reflétant les priorités des Etats. Cette déclaration suivie de plusieurs recommandations invite les pays membres de la convention sur le climat à signer un accord qui respecte le principe des responsabilités communes, mais différenciées.
En condensé, le document suggère la prise en compte de la nature juridique de l’accord, les Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN), le transfert de technologie et le renforcement des capacités, le financement, l’atténuation, l’adaptation, les pertes et dommages, la mobilisation des acteurs non étatiques, des élus locaux, les parlementaires et l’union des Conseils économiques, sociaux et environnementaux de l’Afrique.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable du Sénégal qui a présidé la session, au nom du chef de l’Etat, a demandé, à l’entame de la concertation, à ses pairs d’arrêter une position commune de la sous-région ouest-africaine. Dans le discours du chef de l’Etat Macky Sall lu par Abdoulaye Bibi Baldé, il est ressorti que le financement sera une des clés de l’accord. Malgré la promesse des pays développés lors de la conférence de Copenhague en 2009 de mettre 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays en développement, « ce montant demeure insuffisant », selon M. Baldé, au regard, note-t-il, « des besoins énormes des pays en développement qui sont évalués à 500 milliards de dollars environ ». Il a précisé que, selon l’OCDE, « 62 milliards de dollars ont été récoltés pour 2015 dans l’optique de financer l’adaptation et l’atténuation des pays en développement ».
La transparence dans la comptabilité de ressources dites climatiques et leur disponibilité sont des questions qui méritent d’être considérées dans l’accord de Paris qui se veut durable. L’autre aspect souligné dans le discours du chef de l’Etat du Sénégal est l’opportunité pour les pays africains, à travers les négociations climatiques, d’accélérer l’accès à l’énergie pour tous, via les énergies renouvelables, d’autant que deux Africains sur trois, soit 621 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité, selon le rapport 2015 sur les progrès en Afrique en matière d’énergie.
Rappelons que cette session a enregistré la participation des représentants de la CEDEAO, du CILSS, de l’UEMOA, et l’appui financier du PNUD, de l’IFDD (Institution de la Francophonie pour le développement durable) et de l’Ambassade de France représentée par son chargé des questions environnementales en la personne de M. Yves Bertrand.
Babacar Bachir SANE
Source : lesoleil.sn
[CdP21-climat]
Allocution (vidéo) du représentant de la Secrétaire générale de la Francophonie, Président du Conseil d'orientation de l'IFDD, Monsieur Alioune Fall.
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