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L'Afrique appelée à adopter les énergies propres



  • Le nouveau rapport intitulé "L'Afrique faible en dioxyde de carbone: passer à un avenir vert", a été publié par Christian Aid pour marquer le sommet climatique des Nations Unies qui s'ouvre ce mois-ci à Durban, en Afrique du Sud.

    Le principal auteur de ce rapport, Dr Alison Doig, a déclaré que sans accroître significativement l'énergie, les pays africains n'arriveront pas à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

    "Un manque d'accès aux services modernes d'énergie empêche la réduction de la pauvreté, l'éducation, l'égalité entre les sexes et les soins de santé, et limite l'emploi", a expliqué Dr Doig.

    Actuellement, les pays sub-sahariens (avec 719 millions de personnes) limitent profondément l'accès à l'énergie, consomment moins d'électricité que l'Etat de New York (avec 19,5 millions d'habitants) si l'on ne prend pas en considération l'Afrique du Sud.

    D'après le rapport, le manque d'électricité entrave les efforts africains visant à atteindre les OMD, et contribue à la mort de centaines de milliers d'enfants de moins de cinq ans chaque année de problèmes respiratoires causés par les fumées émanant des feux de cuisson.

    "En Afrique, le besoin est urgent. Près de la moitié d'un milliard de personnes, quasiment 70 % de la population, n'a pas accès à l'électricité", a fait remarquer Mme Doig.

    Se basant sur six pays sub-sahariens, le rapport met en exergue les sources d'énergie durable qui permettront à l'Afrique de se développer en produisant moins de dioxyde de carbone.

    "Jusqu'à maintenant, ceux qui ont l'habitude de faire des affaires en produisant beaucoup de CO2 disent que le choix est simple, les décideurs politiques peuvent soit sortir les gens de la pauvreté ou bien enrayer le changement climatique, ils ne peuvent faire les deux. L'air propre et le progrès sont considérés comme contraires".

    Pour Mme Doig, le potentiel en énergie propre est immense sur le continent et n'est pas exploité.

    "Notre rapport démontre que la géothermie, le solaire, l'éolien, la marée et les biomasses, dont les déchets agricoles, tous proposent un potentiel considérable pour répondre aux besoins de base et débloquer la croissance économique", a-t-elle souligné.

    Elle a déclaré que les fonds pour aider l'Afrique à atteindre un développement faible en dioxyde de carbone doivent être réunis dans le Fonds climatique vert qui devrait être mis en place au sommet de l'ONU.

    Dr Doig a ajouté que les pays africains doivent planifier un avenir faible en CO2, et l'assistance des pays riches doit également prendre la forme des transferts technologiques et des investissements bilatéraux et multilatéraux.
     

     

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