Le premier New York Africa, qui s'est tenu dans la capitale
gabonaise, Libreville, a été l'occasion pour les spécialistes d'aborder la
question de la production et de la distribution de l'énergie sur le
continent africain.
" Une meilleure distribution de l'énergie permet de
satisfaire non seulement les individus, mais aussi les entreprises et le
secteur public ". Voici la première conclusion des spécialistes réunis à
Libreville. Ils estiment que l'énergie doit être l'une des priorités pour le
développement africain.
Les discussions du New York Africa,
Think tank organisé par Richard Attias autour du développement africain, ont largement abordé les
problèmes énergétiques.
Les débats ont longuement évoqué la question des énergies
renouvelables, que tout le monde souhaite voir développées en Afrique,
continent au potentiel de production d'énergie solaire et hydraulique
considérable.
Toutefois, l'Afrique reste largement dépendante des énergies
fossiles. Une habitude qu'il faudrait modifier en douceur, avec pragmatisme,
comme l'a expliqué le conseiller Climat du président du Gabon, Etienne Massard, qui a
résumé :
" Il n'y a pas de religion particulière. Je crois que
la question de savoir si nous sommes pour ou contre l'énergie fossile ou les
renouvelables ne se pose pas en Afrique. Tout dépend des possibilités de chaque
Etat. Seulement pour des raisons liées au changement climatique, il faudra
avoir des technologies optimisées pour la maîtrise des gaz à effet de serre.
[...] Le solaire marche à certaines périodes de l'année. Il faut l'utiliser
dans certaines zones géographiques précises pour avoir un rendement optimal.
Certains pays africains sont bien pourvus en réseau hydraulique et n'ont aucun
problème pour apporter l'électricité aux populations ".
En conclusion, les protagonistes du New York Forum Africa
ont estimé que les pays occidentaux devaient assurer les transferts de leurs
technologies en matière d'énergie vers l'Afrique et plus globalement les pays
du Sud.
Ils ont conseillé aux Etats africains de s'unir pour mutualiser les coûts des investissements et pour mettre en place des projets communs régionaux d'électrification.
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