Dans un contexte où la raréfaction des ressources en eau préoccupe, les ministres des 9 pays membres de l'Autorité du Bassin du Niger (ABN) et des 6 pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) se réunissent à Yaoundé (capitale du Cameroun), respectivement du 25 au 29 novembre pour la 32ème et du 30 novembre au 5 décembre 2013 pour la 59ème sessions ordinaires de leurs conseils.
A l'occasion, les plénipotentiaires voteront les budgets de leurs organismes et surtout penseront des voies et moyens pour pallier durablement les problèmes auxquels sont confrontés les deux bassins. Si la problématique de la surexploitation des ressources naturelles par les populations riveraines se pose avec acuité dans le bassin du Niger, le Lac Tchad, lui, endure un assèchement des eaux qui fait redouter le pire. Pour une superficie de 26 000 km2 dans les années 60, le Lac Tchad totalise aujourd'hui, d'après les données disponibles, 1500 km2.
Ces deux milieux aquatiques étant importants pour le potentiel socioéconomique des pays concernés, notamment en ce qui concerne la productivité agro-pastorale et hydroélectrique, il est un impératif d'asseoir une synergie d'actions efficace pour la gestion durable et équitable de ces écosystèmes. Et comme, il a été relevé par les experts de l'ABN et de la CBLT, au cours de la séance de briefing avec la presse dans la salle de conférence du Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT), le 21 novembre 2013, qu'"au-delà des phénomènes naturels, la préservation durable des écosystèmes des bassins de l'ABN et de la CBLT passe par une bonne maîtrise du facteur humain" dont l'impact reste important.