De vastes zones du Zimbabwe, du Malawi, de la Zambie, de l’Afrique du Sud, du Mozambique, du Botswana et de Madagascar ont souffert jusqu'à présent des plus faibles précipitations tombées en 35 ans. Les régions agricoles du nord de la Namibie et du sud de l'Angola ont aussi été victimes d'un déficit hydrique élevé.
Une grande partie de la sous-région de l'Afrique australe a par conséquent connu d'importants retards de semis et de très mauvaises conditions en tout début de croissance et pour la repousse des pâturages. Dans de nombreuses zones, le démarrage tardif des pluies saisonnières de 30 à 50 jours a empêché les semis, entraînant des pertes de récoltes à grande échelle. Malgré un certain répit depuis la mi-janvier dans certaines régions, la fenêtre d'opportunité pour réussir des semis en conditions pluviales va vite se refermer. Même avec des précipitations normales durant le reste de la campagne, les modèles de bilan hydrique des cultures pointent à de mauvaises performances du maïs sur une superficie étendue.
Les prévisions saisonnières de diverses sources (ECMWF, NOAA CPC, UKMet, IRI) sont unanimes. Elles estiment que les pluies inférieures à la moyenne et les températures supérieures à la moyenne se poursuivront sur l'essentiel de la région et pour le reste de la campagne de croissance.
Avec une mauvaise récolte 2014-2015, un début de campagne extrêmement sec (octobre à décembre) et la poursuite escomptée de conditions plus chaudes et arides que la moyenne jusqu'à mi-2016, tout laisse à penser que les pertes de récoltes seront considérables à l'échelle régionale. L'Afrique du Sud a estimé la production préliminaire du maïs de la prochaine récolte à 7,4 millions de tonnes, un recul de 25% par rapport aux niveaux déjà faibles de la dernière campagne, et 36% de moins que la moyenne des cinq années précédentes.
Communiqué du PAM (758 hits)