Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et Institut de droit environnemental (en anglais, ELI, Enviromental Law Institute) co-présentent un nouveau rapport sur la gestion des ressources naturelles dans les pays fragiles ou touchés par les conflits. Ce rapport phare examine la façon dont les États fragiles en Afrique peuvent s’attaquer aux causes et facteurs de la fragilité grâce à une meilleure gestion des ressources naturelles dans tous les secteurs. Le rapport se penche sur les questions transversales telles que le changement climatique, la gouvernance, le secteur privé, l'intégration régionale, et la sensibilité aux conflits. Il fournit également des options pour la conception et la mise en œuvre de programmes liés aux ressources naturelles et orientés vers le renforcement de la résilience des pays africain.
« Le rapport postule que la fragilité est un continuum, et que bon nombre d’États qui ne sont pas considérés comme fragiles connaissent des tensions, des conflits localisés et renferment d’autres poches de fragilité » a déclaré le vice-président par intérim de la BAD en charge des Programme pays et régionaux, Janvier Litse.
« La fragilité couvre un large spectre qui est varié selon la portée géographique et la fréquence des conflits, allant des hostilités déclarées entre les parties belligérantes aux Etats établies qui subissent des violences sporadiques. » a expliqué Sibry Tapsoba, directeur du Département d’Appui à la Transition de la Banque.
Le rapport phare fait partie d'une série d'initiatives menées par la BAD dans le cadre de sa stratégie pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique pour la période 2014-2019. « Cette stratégie vise à placer la Banque au centre des efforts déployés par l’Afrique pour remédier à la fragilité et ouvrir la voie à une trajectoire de développement plus résiliente et inclusive. Il s’agit d’une stratégie fondée sur la conception de la fragilité comme une situation à risque élevé d’effondrement social ou de conflit violent. »
Les conclusions du rapport vont éventuellement aider la Banque à renforcer son engagement avec les pays africains en situation de fragilité, et consolider ses interventions pour mieux combler le fossé entre la gestion des ressources naturelles et le développement du continent. En aidant les pays à améliorer la gestion des ressources naturelles pour plus de résilience, cette publication contribuera à accélérer le développement durable de l'Afrique et répondre aux besoins essentiels des Africains, notamment à travers le mise en œuvre des « Cinq Grandes Priorités » de la Banque, à savoir éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer les conditions de vie des populations africaines.
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