Le nord de la Tunisie concentre 80 % des eaux de surface et 60 % des ressources globales de toute la Tunisie. Les fluctuations de la pluviométrie entraînent par ailleurs des décalages annuels prononcés. Ce potentiel hydrique se répartie d’une manière très équilibrée et très variable d’une année à une autre. Tunis, Ariana, Ben Arous, Bizerte, Nabeul et Zaghouan sont les gouvernorats qui concentrent plus de 45% de la population urbaine et 30% de la population urbaine. Cette accumulation explique la forte demande en eau et fait du nord-est une partie déficitaire dépendant des ressources excédentaires du occidental et septentrional. Selon la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) 95,4 % des ménages en milieu communal dans le Nord-Est sont branchés à l’eau potable alors qu’en milieu non communal, l’accès à l’eau potable demeure limité due au faible taux de branchement.
La Tunisie perdra, ainsi, environ 150 millions de mètres cubes (m3) de ses ressources actuelles en raison de l’élévation du niveau de la mer et de l’augmentation de la salinité dans les aquifères côtiers, selon le Plan climat présenté par la Tunisie à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCUNCC) 2030.
Actuellement, dans le gouvernorat de Jendouba, des milliers des habitants souffrent de la soif, des coupures répétitives de l’eau, et de la lenteur des opérations de raccordement au réseau, ainsi que de l’accroissement de l’endettement des groupements hydrauliques envers la STEG, en dépit de l’importante réserve en eau de la région.