Les femmes dépendent des ressources naturelles pour leur sécurité alimentaire. Les femmes de plusieurs pays constituent aussi la majorité de la population pauvre, et sont par conséquent plus vulnérables aux changements climatiques que les hommes. À Cancun, un nombre considérable d'évènements sur le rôle de la femme dans la gestion de certains enjeux des changements climatiques, tels l'adaptation et la Réduction des Émissions liées au Déboisement et à la Dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD) ont voulu sensibiliser les participants à ce constat.
Malheureusement la reconnaissance de la vulnérabilité des femmes n'est pas toujours intégrée aux décisions. Elles sont négligées lorsqu'il s'agit de la gestion même des enjeux des changements climatiques. Pourtant, leurs besoins spécifiques, en raison notamment de leur rôle central dans la production agricole et de leur rôle de mère, nécessitent des réponses adaptées.
Les processus internationaux de décision sont cruciaux pour obliger les instances nationales à prendre en compte ces réalités, notamment dans les pays en développement, par le biais du financement climat où tout leur sera octroyé.
La représentation des femmes au sein des processus décisionnels, notamment ceux qui considèrent l'octroi du financement a donc son importance. Grâce à ces femmes souvent mieux sensibilisées que leurs homologues mâles sur ces thèmes, les orientations prises pourraient davantage répondre aux besoins spécifiques des femmes.
Hélas, le Groupe de Haut Niveau sur le financement climat, créé à Copenhague par les Nations Unies pour identifier des sources de financement, ne compte que deux femmes sur ses douze membres. Bien du travail reste donc à faire pour accorder une place aux femmes dans les processus décisionnels et assurer la prise en compte de leurs besoins face aux impacts négatifs des changements climatiques.
Par Caroline De Vit, ÉcoRessources Consultants
[COP16-climat]
Lire la brève sur GaïaPresse (826 hits)
07/10/24 à 12h30 GMT