Demande en paysage
Organisé par la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal, le 1er Forum québécois sur la demande sociale en paysage s’est déroulé les 16 et 17 juin à Montréal. L’événement rappelle l’importance d’un aspect souvent oublié par les environnementalistes contemporains : l’intégrité du paysage. Il s’agit pourtant au Québec d’un concept qui revient régulièrement dans les dossiers d'aménagement du territoire.
L'événement a rassemblé à l'Université de Montréal plus de 300 personnes issues de divers horizons et de toutes les régions du Québec. Voilà d’ailleurs l’une des grandes réussites du Forum puisque les acteurs concernés par la gestion du paysage n’ont que de rares occasions de partager leur expertise.
Le « paysage » touche tout le monde. Il suffit d’ailleurs de s’y pencher pour comprendre qu’il s’agit d’un cas d’école pour illustrer le concept de bien collectif. Il appelle d’ailleurs à des réflexions intéressantes sur la manière dont l’individu « consomme » le paysage, un peu comme il consomme une ressource fragile.
Tel que l’indique le site Internet de la Chaire en paysage et environnement, l’événement « a été une occasion unique d'échanger et de débattre des enjeux du paysage et des difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs de première ligne et, finalement, de mesurer, à partir des expériences terrain, la portée et les limites des outils de gestion du paysage au Québec ».
Les participants furent à même de constater quels étaient les outils disponibles pour assurer la gestion, l’aménagement et la protection des paysages au Québec par rapport à ceux existants à l’étranger. La Convention européenne du paysage adoptée en 2000 est l’un des outils les plus connus à l’international. Certains prônent le développement d’une Convention nord-américaine similaire.
Le Forum a aussi permis de souligner une série d’initiatives québécoises en matière de protection de paysages. Un autre des constats qu’a pu permettre le Forum est que la demande sociale pour le paysage n’est plus uniquement associée à des situations de crises. Si l’implantation de champs d’éoliennes en région rurale qui a récemment fait la manchette au Québec peut être associée à de telles situations de crise, la demande en paysage est de plus en plus considérée comme un levier de développement social et comme une composante centrale des cadres de vie en milieu rural comme en milieu urbain.
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