Bien que les panneaux solaires et les éoliennes ne garnissent pas encore les terrains de nos maisons, selon le deuxième sondage annuel sur la maison écologique (Green Building Poll) effectué par TD Canada Trust, la plupart des Canadiens sont sensibilisés à l'environnement quand ils achètent une maison ou quand ils prévoient la rénover.
«Malgré le ralentissement de l'économie, les deux tiers des Canadiens sont disposés à payer plus pour une maison qui leur est livrée avec des aménagements respectueux de l'environnement » affirme Joan Dal Bianco, vice-présidente, Crédit garanti par des biens immobiliers, TD Canada Trust. «Ce chiffre n'est que légèrement inférieur à celui de 2007, ce qui indique que même en des temps un peu plus durs, l'environnement est toujours important pour les Canadiens.»
Cinquante-sept pour cent des Québécois se disent prêts à payer de 5 à 10 % de plus pour acquérir une maison dotée d'aménagements écologiques. Bien que les Québécois estiment que l'amélioration de l'environnement soit un facteur important, ils déclarent que ce qui leur importe le plus lorsqu'ils rénovent leur maison, c'est d'abord la réalisation d'économies futures (38 %), puis la valeur de revente de leur maison (29 %).
«Comme le prix moyen des maisons s'élève à près de 215 000 $ au Québec, le fait que certains Québécois soient prêts à dépenser de 5 à 10 % de plus pour une maison équipée d'aménagements écologiques indique que certaines personnes sont disposées à assumer leurs responsabilités environnementales, en particulier en ce qui a trait aux économies d'énergie», précise Mme Dal Bianco.
La plupart des Canadiens apportent des améliorations à la maison qu'ils habitent présentement pour la rendre plus écologique. En réalité, 85 % des Québécois ont amélioré ou vont améliorer leurs habitations dans les 12 prochains mois. La principale amélioration qu'ils apportent afin de rendre leur habitation plus écologique est de remplacer les ampoules ordinaires par des ampoules CFL (57 % comparativement à 70 % à l'échelle nationale), suivie par le remplacement ou l'amélioration des fenêtres (47 % comparativement à 51 % à l'échelle nationale) et le changement des appareils d'éclairage pour permettre l'utilisation d'ampoules à faible voltage (44 %). Soixante-huit pour cent d'entre eux ont effectué ou prévoient entreprendre au moins trois améliorations cette année (comparativement à 77 % à l'échelle nationale).
Il n'est donc pas étonnant que le respect de l'environnement à l'intérieur et à l'extérieur de leur maison soit un facteur primordial pour la plupart des Canadiens. Les résultats du premier sondage Êtes-vous vert? de la Fondation TD des amis de l'environnement, effectué en mai 2008, ont également révélé que les Canadiens prennent au sérieux leur engagement envers l'environnement. Selon le sondage, 95 % des Québécois déclarent pratiquer le recyclage, et 39 % des personnes interrogées affirment tout recycler, alors que 56 % recyclent lorsque cela est possible. Le sondage Êtes-vous vert? a également montré que pour ce qui est de la responsabilité environnementale, 97 % des Québécois se sont attribué une note de passage. Quand on leur a demandé de noter leur respect de l'environnement, 25 % se sont attribué un " A " et près de 67 %, un " B ". Seulement 2 % se sont attribué un " F " et ont avoué qu'ils ne se souciaient pas vraiment de l'environnement.
Selon le sondage Green Building Poll de TD Canada Trust, la quasi-totalité des Canadiens estiment que le gouvernement devrait mettre sur pied des initiatives pour rendre les constructions résidentielles plus écologiques. En effet, 87 % des Québécois approuvent l'ajout de modifications écologiques dans le code du bâtiment pour les nouvelles maisons (comparativement à 91 % à l'échelle nationale) et 85 % approuvent l'ajout de ces modifications pour les rénovations. Les Canadiens seraient moins portés à approuver les initiatives du gouvernement s'ils devaient pour cela mettre la main à leur portefeuille. Soixante-trois pour cent des Québécois désapprouvent l'imposition d'une taxe sur le carbone aux maisons " non écologiques ".
Soixante-trois pour cent des Québécois envisageraient de procéder à une évaluation environnementale avant de finaliser leurs projets de rénovations (comparativement à 67 % à l'échelle nationale). Parmi ceux-ci, 44 % accepteraient de débourser moins de 400 $ pour faire faire cette évaluation alors que 37 % souhaiteraient que cette évaluation soit gratuite.